La Bourse de Paris a clôturé en légère progression de 0,13% ce lundi, dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques à l’approche de discussions cruciales entre la Russie et les États-Unis, les premières depuis trois ans, portant notamment sur la situation en Ukraine. L’indice CAC 40 a ainsi augmenté de 10,59 points, atteignant 8.189,13 points à la fin de la séance. Depuis le début de l’année, le CAC 40 a enregistré une hausse de 10,95%, se rapprochant de ses niveaux records atteints en mai 2024.

Les investisseurs restent particulièrement attentifs à la pression exercée par les États-Unis sur l’Europe pour augmenter les budgets de défense, comme le souligne Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group. Les regards se tournent également vers la rencontre prévue mardi en Arabie saoudite entre des responsables russes et américains, qui pourrait marquer le début de négociations sur l’Ukraine et préparer une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Ces discussions interviennent après trois années de relations gelées entre les deux puissances.

Les pays européens, quant à eux, cherchent à définir une réponse commune face à ces développements, malgré leurs divisions internes. Lundi, une réunion d’urgence sur l’Ukraine et la défense européenne a été organisée à Paris par le président français Emmanuel Macron, réunissant une dizaine de dirigeants européens et le chef de l’Otan. Les craintes d’un éventuel accord entre Washington et Moscou, au détriment des intérêts européens et ukrainiens, pèsent sur les discussions.

Sur le marché, les valeurs du secteur de la défense ont bénéficié de ce contexte tendu. À Paris, Thales a vu son cours bondir de 7,83% à 178,30 euros, tandis que Dassault Aviation progressait de 6,49% à 233,00 euros. Safran a également enregistré une hausse de 2,48% à 252,10 euros. Par ailleurs, La Française des Jeux (FDJ) a affiché une progression de 3,74% à 37,14 euros, suite à l’annonce d’un chiffre d’affaires 2024 en hausse de 17%, atteignant 3,06 milliards d’euros, notamment grâce à l’acquisition de Kindred, propriétaire du site Unibet.