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Les entreprises françaises ne s’attendent qu’à un ralentissement économique de courte durée

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Les entreprises françaises ne s’attendent qu’à un ralentissement économique de courte durée

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Les indices PMI et du climat des affaires publiés aujourd’hui sont les premières données sur le sentiment des entreprises françaises cette année. Ils indiquent qu’un ralentissement économique est en cours, mais les entreprises disent qu’il pourrait n’être que de courte durée. Nous sommes plus prudents et pensons qu’une quasi-stagnation de l’activité sur l’ensemble de l’année est probable.

Premiers aperçus du climat des affaires en 2023

La récente amélioration de la situation économique a entraîné un optimisme généralisé et une révision à la hausse des perspectives de croissance par le consensus d’opinion. Cependant, il est important de vérifier si cet optimisme est partagé par l’économie réelle, en particulier par les entreprises. Les publications récentes des indicateurs PMI et du climat des affaires pour janvier permettent de faire un premier diagnostic.

Selon l’indice PMI composite, qui a légèrement baissé pour le troisième mois consécutif, atteignant 49 contre 49,1 en décembre, c’est le secteur des services qui est à l’origine de cette baisse. Cela est dû à la fin du boom lié à la fin des restrictions sanitaires. L’indice PMI des services a atteint son plus bas niveau en 22 mois, à 49,2 en janvier, contre 49,5 en décembre.

A l’inverse, le secteur manufacturier se redresse grâce notamment à l’amélioration de la situation énergétique mondiale, l’indice de ce secteur est passé au-dessus de la barre des 50, atteignant un plus haut de 7 mois à 50,8.

En général, l’enquête PMI indique une baisse de la demande à laquelle sont confrontées les entreprises françaises : les nouvelles commandes sont en baisse et les ventes diminuent. Cependant, les entreprises sont optimistes pour les mois à venir. Leurs perspectives d’activité et d’embauche s’améliorent.

En résumé, l’enquête PMI indique que les entreprises françaises s’attendent à un ralentissement économique mais que celui-ci devrait être de courte durée avant de connaître une reprise.

Les enquêtes réalisées par l’INSEE montrent une situation un peu plus contrastée entre les différents secteurs. Le climat général des affaires est resté stable à 102 en janvier pour le cinquième mois consécutif, mais la situation sectorielle diffère sensiblement. Dans le commerce de gros, l’appréciation de la demande tant actuelle qu’anticipée s’est affaiblie. Dans le même temps, les entreprises industrielles revoient à la hausse leur évaluation de la demande actuelle et leurs perspectives d’avenir sont stables. Les entreprises du secteur des services sont beaucoup plus optimistes quant à la demande actuelle mais sont moins positives quant aux perspectives générales. Enfin, l’évaluation des ventes passées et prévues est revue à la hausse par les entreprises du commerce de détail.

Toutes ces données suggèrent que les perspectives économiques françaises sont incertaines, mais loin d’être dramatiques ; elles ne s’enfoncent pas dans la récession. De plus, les entreprises indiquent que les perspectives d’emploi restent très positives dans tous les secteurs.

Quasi stagnation de l’activité prévue en 2023

Nous prévoyons que 2023 sera caractérisée par une quasi-stagnation de l’économie française à tous les trimestres de l’année. Compte tenu de l’inflation, l’évolution du pouvoir d’achat réel restera très faible, ce qui freinera le dynamisme de la consommation privée. Compte tenu des incertitudes, de la hausse attendue (bien que faible) du taux de chômage et du faible niveau de confiance des ménages, le taux d’épargne des ménages restera élevé et supérieur à sa moyenne historique. L’investissement des ménages dans le logement devrait marquer le pas, freiné par l’inflation, la hausse des prix des matières premières et l’augmentation des taux d’intérêt.

En outre, la production industrielle devrait continuer à voir les difficultés d’approvisionnement s’atténuer, mais elle sera confrontée à une demande mondiale beaucoup plus faible et sera toujours exposée au risque d’une nouvelle hausse importante des prix mondiaux de l’énergie. Nous prévoyons une croissance du PIB de 0,2 % pour l’ensemble de l’année 2023. 2024 pourrait connaître un peu plus de dynamisme grâce à une baisse plus prononcée de l’inflation, même si celle-ci restera modérée. Nous prévoyons une croissance de 1,1% en 2024.

Une inflation plus élevée en 2023 qu’en 2022

L’inflation en France devrait augmenter au premier trimestre 2023 en raison de la révision du bouclier tarifaire qui entraînera une hausse de 15 % de la facture énergétique des ménages, contre une hausse de 4 % en 2022. Les enquêtes PMI et INSEE indiquent également une augmentation des prix dans le secteur des services et le commerce de détail. Ces révisions de prix annuelles en début d’année devraient également entraîner une augmentation de l’inflation sous-jacente en 2023.

De plus, la hausse des coûts de production devrait continuer à soutenir l’inflation des produits alimentaires et manufacturiers. De nombreuses entreprises sont confrontées à la première révision à la hausse de leur facture énergétique, ce qui fera grimper les coûts. En outre, les quatre indexations du salaire minimum sur l’inflation en 2022 continueront d’entraîner des augmentations de tous les salaires, ce qui poussera l’inflation à la hausse, en particulier dans le secteur des services.

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