Airbnb : le prix des loyers flambe en France
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Le prix moyen des loyers affichés sur Airbnb a augmenté de plus de 16% au cours des dernières années. Avec une flambée dans certaines villes.
Il est loin le temps où louer un logement sur Airbnb était bien plus avantageux qu’une chambre d’hôtel. A voir la hausse spectaculaire du montant moyen des loyers pratiqués, la donne a en effet clairement changé. Car en quatre années à peine, les loyers ont augmenté de plus de 16% partout en France.
Et en se penchant sur certains marchés en particulier, sur le littoral aquitain, méditerranéen ou encore à Paris, la hausse s’apparente à une véritable flambée avec plus de 60% d’augmentation. C’est ainsi le cas à Lacanau par exemple, le Porge (+69%), mais la Méditerranée est également concerné avec plus de 64% pour Pradet, station balnéaire du Var. A Paris, la hausse dépasse la barre des 60% sur la période 2018-2022.
Airbnb, responsable de la crise immobilière ?
Il existe bien entendu un point commun à toutes ces zones, à toutes ces villes : la demande touristique est forte, régulière et même à la hausse. Aussi, la tentation est grande pour les propriétaires d’augmenter le montant des loyers, car de fait leurs logements trouvent finalement toujours preneurs. Autre point commun de ces marchés : ils connaissent une vraie crise du logement. Les locations à l’année, sur le marché traditionnel, sont bien difficiles à trouver pour ne pas dire impossible. A Lacanau par exemple, près de 75% des biens immobiliers sont des résidences secondaires, très souvent mises en locations touristiques meublées. Le phénomène a tellement inquiété ailleurs en Europe que certaines villes ont pris des décisions radicales. A Barcelone par exemple, les locations Airbnb dans l’hypercentre sont purement et simplement interdites. A Amsterdam, le nombre de logement sur la plateforme n’a rien à voir avec celui de Paris. Des décisions, des choix politiques, prises afin d’aider les locaux à pouvoir se loger.
Pour autant, difficile de jeter l’opprobre sur les propriétaires. Car le fait est dans l’écrasante majorité des cas il s’agit de particuliers, issus des classes moyennes ou CSP+ faisant le choix d’investir dans l’immobilier pour compléter leurs revenus, constituer un patrimoine à transmettre à leur famille.