Les ménages et les entreprises mettent en œuvre de petites mesures pour économiser l’énergie et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Les ménages et les entreprises français adoptent l’appel du gouvernement à la « sobriété énergétique » en consommant de manière responsable l’électricité et le gaz dans un contexte de risque de pénurie causé par la guerre Russie-Ukraine.

Suite aux annonces du président Emmanuel Macron et du Premier ministre Elisabeth Borne d’économiser l’énergie et de se préparer à une coupure totale de l’approvisionnement en gaz russe, les familles se préparent à des mesures d’urgence pour la saison hivernale à venir.

« J’ai déjà commandé du bois supplémentaire pour la cheminée car nous allons devoir utiliser moins de radiateur pour nous chauffer », a déclaré Lucienne Droz-Vincent, une retraitée lyonnaise. Le prix du gaz risquant de s’envoler, la retraitée veille à ce que son budget mensuel ne s’envole pas en raison des frais de chauffage supplémentaires pendant les mois d’hiver.

Dans le Puy-de-Dôme, Jean-François DeGroot, professeur de musique, a changé les lampes électriques de sa maison pour des lampes LED afin d’économiser de l’énergie et a préparé un plan énergétique pour faire face à l’hiver.

« Nous avons trois radiateurs pour toute la maison et notre consommation de gaz n’est pas énorme, pourtant nous finissons par payer une facture importante d’environ 70 € par mois pendant la saison hivernale », a-t-il déclaré.

Il maintient le programme du système de chauffage en accord avec les directives du gouvernement – les chauffages sont éteints la nuit et ne sont activés dans la journée que lorsque la température descend en dessous de 19 degrés Celsius.

« Nous sommes conscients de la situation énergétique due à la guerre et nous allons essayer de limiter au maximum notre consommation d’électricité », a-t-il déclaré.

La flambée des prix de l’énergie

Ce changement de comportement de nombreux ménages français s’explique par la flambée des prix de l’énergie, principalement du gaz et du carburant, depuis le début de l’année. Le prix du gaz, en particulier, a grimpé de 40,9 % entre décembre 2020 et octobre 2021, alors qu’il est moins consommé par les ménages, selon un récent rapport sur les perspectives économiques de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

De petites mesures comme celles-ci peuvent sembler ne pas contribuer beaucoup aux économies d’énergie mais sont des moyens efficaces de réduire les factures jusqu’à 20% lorsque la hausse des prix de l’énergie pèse sur le budget des ménages. Selon le rapport de l’INSEE, un ménage français moyen a vu sa facture d’énergie augmenter de 14 € en raison de la variation du prix du gaz entre novembre 2019 et octobre 2021.

Avec le déclenchement de la guerre en février, l’inflation s’est intensifiée en France, les dépenses en énergie étant le plus grand contributeur à la flambée des prix, suivies par les prix de l’alimentation, selon un autre rapport de l’INSEE. Les dépenses en carburant et en énergie du logement sont plus élevées pour les personnes comme M. DeGroot qui vivent dans des zones rurales, car elles doivent dépendre de transports privés pour leurs déplacements quotidiens.

Pour protéger les sections les plus vulnérables contre la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement offrira des subventions sur les prix du carburant et de l’énergie.