Selon une enquête mensuelle, la croissance de l’activité commerciale dans le secteur dominant des services en France s’est affaiblie en mai par rapport à avril, l’effet positif de la réduction des restrictions COVID-19 ayant été contrebalancé par les pressions inflationnistes.

Le compilateur de données S&P Global a déclaré que son indice final des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur des services en France est tombé à 58,3 points en mai, contre 58,9 en avril. Une estimation rapide avait prévu un PMI des services de 58,4 points en mai.

Tout chiffre supérieur à 50 indique une expansion.

L’indice PMI composite global d’IHS Markit, qui comprend les secteurs des services et de l’industrie manufacturière, est également tombé à 57,0 points en mai, contre 57,6 en avril. Une estimation rapide avait prévu un indice PMI composite de 57,1 points en mai.

Les données publiées en début de semaine ont montré que l’économie française s’est contractée de manière inattendue au premier trimestre, les consommateurs ayant du mal à faire face à une inflation galopante qui a atteint un taux record de 5,8 % sur 12 mois en mai.

« La direction que prendra l’économie française semble dépendre essentiellement de ce qui se passe dans le secteur des services, étant donné l’éventail notable de vents contraires auxquels sont confrontés les producteurs de biens à l’heure actuelle. À court terme, les indicateurs de l’enquête suggèrent que la croissance économique devrait se poursuivre », a déclaré Joe Hayes, analyste principal de S&P Global Market Intelligence.

« Néanmoins, nous devons rester attentifs aux risques de baisse en jeu. Tôt ou tard, l’impulsion donnée par la réduction des restrictions COVID-19 commencera à s’estomper. Les risques de contagion liés à la faiblesse de l’industrie manufacturière, ainsi que l’inflation des prix à la production, qui a atteint un nouveau sommet en mai, constituent également des menaces importantes pour la demande de services », a ajouté M. Hayes.