Thales, l’entreprise française d’aérospatiale et de défense, s’associe à Google pour proposer aux entreprises et au secteur public français des services de « cloud » approuvés par l’État.

L’offre de cloud souverain sera exploitée par une société commune dont Thales sera l’actionnaire majoritaire.

Malgré cette majorité, le partenariat entre Thales, premier fournisseur européen d’électronique de défense, et Google est une reconnaissance claire de la supériorité américaine en matière de technologie du cloud.

La société commune, dont le nom reste à déterminer, fournira toute la gamme de l’offre Google Cloud, même si son réseau et ses serveurs seront gérés séparément des clients habituels de Google.

Marc Darmon, responsable des communications sécurisées et des systèmes d’information chez Thales, a déclaré : « L’entreprise va faire tourner les logiciels de Google sur son infrastructure… avec des couches de sécurité pour assurer la cybersécurité et la protection des données contre les règles extraterritoriales. »

Qui plus est, l’offre de cloud devra répondre aux exigences de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) en matière de cloud de confiance pour être autorisée à traiter des données sensibles du secteur privé et public.

Thales a insisté sur le fait que ces services de cloud computing « fonctionneront selon le droit français », que l’infrastructure sera « hébergée en France » et que le service client sera « géré en France ».

Une telle insistance vise à apaiser les préoccupations européennes concernant la domination américaine du secteur du cloud dans le sillage de la loi américaine CLOUD Act de 2018.

Cependant, Guillaume Poupard, le directeur général de l’ANSSI, a déjà salué le partenariat Thales-Google et affirme qu’il remplit tous les critères nécessaires.

La société commune sera créée au premier semestre 2022, et prévoit d’être opérationnelle en 2023.

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