L’AIE demande à stopper les investissements dans le pétrole et le gaz
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L’AIE – Agence internationale de l’énergie – appelle solennellement à ne plus investir dans de nouvelles installations pétrolières et gazières.
Tandis que de nombreuses économies visent la neutralité carbone d’ici 2050, l’AIE demande à ne plus investir dans de nouvelles installations pétrolières et gazières. En clair, l’AIE conditionne le développement des énergies renouvelables et la diminution drastique des émissions de GES à l’arrêt net et brutal de toute nouvelle opération d’investissement dans de nouvelles exploitations d’énergies fossiles.
L’organisation est consciente qu’il s’agit d’un effort notable, le qualifiant même de « tâche monumentale » qui pour autant s’avère indispensable au regard du fait que le secteur de l’énergie représente encore aujourd’hui 75% des émissions de gaz à effet de serre.
C’est dans la perspective de la prochaine Cop26 que l’AIE émet cette recommandation dans un rapport, car les négociations qui vont se tenir doivent aboutir sur un accord engageant les pays participants à réduire toujours davantage l’utilisation des énergies fossiles.
Et à vrai dire le temps presse et le compte n’y est pas, comme l’a déclaré le président de l’AIE, Fatih Birol : « Il y a un énorme fossé entre la rhétorique et la réalité. Cette année devrait encore être l’une des pires en matière d’émissions de CO2. Nous avons réalisé ce rapport pour montrer aux décideurs que le secteur de l’énergie doit réaliser une transformation totale d’ici à 2050. Car, jusqu’ici, beaucoup d’entre eux l’ont mal compris. »
Mais certains scénarios envisagés par l’AIE sont tout de même positifs car la consommation du charbon chuterait de 90% à l’horizon 2050 et celle du pétrole de 75%.