Les entreprises françaises vont subir un nouveau coup avec un confinement décidé dans 16 départements
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Avec l’augmentation des cas de Covid-19, les inévitables mesures restrictives pour combattre cette augmentation vont faire des ravages dans l’économie française.
Jeudi, les Français ont assisté à une énième conférence de presse du gouvernement sur les mesures prises pour lutter contre l’augmentation constante du nombre de cas dans le pays européen. L’Île de France – Paris et sa grande banlieue ainsi que 15 autres départements font face à un troisième confinement. Jeudi, l’unité de soins intensifs de l’Île de France a dépassé les 100 % de sa capacité et le nombre de nouveaux cas quotidiens s’élève à plus de 37 000.
Le commerce de détail a connu une nouvelle vague de fermetures de magasins, marquant la troisième fois depuis mars 2020 que des commerces non-essentiels sont visés. La nature apparemment arbitraire de ces fermetures ajoute à la confusion. L’annonce de ces fermetures a poussé les consommateurs à se ruer vers les magasins non-essentiels vendredi, afin de faire des achats de dernière minute dans les magasins.
Les acheteurs se sont précipités dans la rue de Passy, dans le 16e arrondissement de Paris, vendredi après-midi, saisissant l’occasion de faire des achats de dernière minute avant au moins un mois, tout en respectant le couvre-feu de 18 heures toujours en vigueur. (À partir de samedi, le couvre-feu est passé à 19h). Zara avait une file d’attente de près de 50 personnes à 16h45 ; les clients d’Uniqlo se sont déversés du centre commercial couvert Passy Plaza sur le trottoir, Sephora, Nespresso, Histoire d’Or et Guerlain, la marque française de parfums classiques, avaient également des files d’attente à l’extérieur.
La période annuelle de soldes d’hiver réglementée par le gouvernement a été prolongée cette année jusqu’au 12 mars pour aider les détaillants à compenser les ventes perdues pendant les différents confinements et fermetures collectives. Mais même cette mesure pourrait ne pas suffire pour permettre à certains détaillants de rester dans les chiffres noirs après une année de shopping réservé aux locaux. La France, et Paris en particulier, compte sur les foules de touristes en provenance de Chine, de Russie et des États-Unis pour soutenir le secteur du commerce de luxe. Des marques comme Dior ont fait un effort concerté au cours de l’été pour courtiser le touriste local, ce qui a aidé, mais l’image reste claire : les maisons de luxe françaises ont besoin des dollars du tourisme.