Immobilier : l’année 2020 a été faste malgré la crise
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Les transactions en immobilier ont atteint un nouveau record en 2020, faisant même mieux que 2019, en dépit de la crise.
Avec plus d’un million de ventes totalisées sur toute l’année, 2020 a été une année faste pour le secteur d’immobilier. C’est le résultat de l’enquête menée par Meilleurs Agents, site spécialisé sur l’information du secteur. L’année passée s’est même révélée meilleure que 2019 avec 1 060 000 transactions contre 1 020 000.
La crise n’a donc pas impacté le secteur mais la plutôt ralenti car si le covid n’était pas passé par là, les spécialistes affirment que les chiffres de 2020 auraient même été supérieurs, de l’ordre de +8% voire +10%.
Mais quels sont les facteurs qui expliquent cette excellente année sur le front de l’immobilier ? Le marché a connu un rebond important au sortir du premier confinement, les vendeurs et les acheteurs s’étant retrouvés pour finaliser les ventes engagées avant la crise sanitaire. Aussi, les taux d’intérêts n’ont eu de cesse de diminuer, pour passer sous la barre de 1% pour les profils d’emprunteurs les plus aisés. Et la pierre est encore et toujours une valeur refuge pour la majorité des Français.
Pour autant, l’année 2021 débute différemment, ne serait-ce que du point de vue des prix. Car depuis la rentrée 2020 et jusqu’au 1er mars 2021, la tendance est à la baisse. Paris a même enregistré un recul de plus de 2,5%, comme d’autres grandes villes par ailleurs. Pour Thomas Lefebvre de Meilleurs Agents « Des villes comme Paris ou Lyon observent une nette rupture dans la dynamique de leur marché. […] Cette baisse de 2% peut encore continuer mais je pense que ça n’ira pas beaucoup plis bas ».
L’année 2021 marque peut-être un tournant pour l’immobilier, la baisse des prix dans les grandes villes semblant bien se poursuivre. Même si l’année 2020 a été bonne en France de manière générale, Paris a enregistré une chute des ventes de l’ordre de 18%. L’année en cours sera singulière pour Henry Buzy-Cazaux, expert du secteur : « On a d’abord des ménages qui, pour beaucoup d’entre eux, vont être fragilisés. Les conséquences de ce qu’il s’est passé en 2020 – baisse de rémunération, passage en temps partiel – nous allons les connaître en 2021. L’accès au crédit pour les ménages s’est également réduit et continue de se réduire »