Variante de la Covid-19 : le Premier ministre français déclare que la frontière avec le Royaume-Uni doit rester fermée
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Le Premier ministre français Jean Castex a déclaré jeudi que la frontière entre la France et le Royaume-Uni resterait fermée « jusqu’à nouvel ordre » et que des efforts seraient faits pour étendre et accélérer les vaccinations, car il a averti d’une aggravation de la crise de la Covid-19 dans les semaines à venir.
Les restrictions frontalières de la France avec la Grande-Bretagne resteront en place « jusqu’à nouvel ordre », a déclaré M. Castex lors d’une conférence de presse, avertissant que la crise sanitaire du coronavirus en France était devenue encore plus « fragile ».
« Il est hors de question que nous baissions la garde », a déclaré M. Castex alors que le pays confirmait deux clusters de la variante mutante du coronavirus britannique.
La France a fermé sa frontière avec la Grande-Bretagne le 20 décembre dernier après l’émergence d’une nouvelle souche de la maladie très contagieuse au Royaume-Uni. Seules certaines catégories de personnes, dont les citoyens français et les camionneurs, sont autorisées à passer la frontière, à condition qu’elles aient un test PCR négatif des dernières 72 heures.
Dix-neuf cas de la variante britannique ont été identifiés en France, a déclaré le ministre, dont deux clusters particulièrement inquiétants en région parisienne et en Bretagne.
Le ministre français de la santé, Olivier Véran, a déclaré jeudi que tous les laboratoires avaient été mobilisés pour suivre les nouvelles variantes du coronavirus en France.
Accélération de la campagne de vaccination
Jean Castex a promis que d’autres vaccins seraient approuvés par les autorités réglementaires d’ici la fin mars, et que les vaccinations seraient accélérées avec un nouvel objectif gouvernemental d’un million d’inoculations d’ici la fin janvier.
Le gouvernement français a été critiqué pour la lenteur du démarrage des vaccinations qui se sont enlisées dans la bureaucratie et ont laissé la France à la traîne par rapport à ses voisins européens tels que la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
Moins de 50 000 personnes ont été vaccinées depuis le 27 décembre, contre des centaines de milliers en Allemagne dans la même période et plus de 1,3 million au Royaume-Uni, qui a commencé à vacciner un peu plus tôt.
« Nous voulons aller plus vite », a déclaré M. Véran, défendant les garanties bureaucratiques initialement imposées pour assurer un déploiement sûr, mais en précisant que les procédures seraient simplifiées.
La France a pré-commandé 200 millions de doses de différents vaccins Covid-19, plus qu’assez pour couvrir l’ensemble de sa population de 67 millions d’habitants. Des enquêtes montrent que six citoyens sur dix ont l’intention de refuser le vaccin.
Jean Castex a également annoncé que davantage de personnes devraient pouvoir bénéficier du vaccin, notamment les plus de 75 ans et les personnes handicapées vivant dans des maisons de soins.