L’économie britannique pâtira nécessairement du Brexit
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L’économie britannique connaîtra de fortes perturbations avec ou sans accord commercial dans le cadre du Brexit selon le ECIPE.
L’économie britannique est, comme tous les pays européens, en train de subir les effets de la crise du coronavirus. Mais une deuxième crise pointe le bout de son nez, causée par le Brexit cette fois. Car selon David Henig, responsable britannique du centre de recherche ECIPE (European Centre for International Political Economy), le Royaume-Uni devra faire « face au changement le plus important de son histoire moderne, accord ou pas. Le commerce presque fluide entre le Royaume-Uni et l’UE sera remplacé par des barrières importantes. Cela aura inévitablement un effet sur l’économie ».
Il faut dire que même en cas de signature d’un accord de libre-échange intéressant avec l’UE, l’économie britannique ne pourra plus bénéficier d’autant de simplicité et de fluidité dans ses échanges commerciaux avec les Etats membres. Des barrières réglementaires et tarifaires seront nécessairement instaurées entre les deux blocs, même a minima. Avec des répercussions néfastes tant pour les entreprises britanniques que pour les consommateurs.
La City commence déjà à s’affoler car le temple de la finance londonienne va perdre la possibilité de proposer les services financiers qu’elle proposait jusqu’à présent aux acteurs de l’UE.
Tout l’enjeu pour Boris Johnson consiste à présent à s’activer pour signer de nombreux accords de libre-échange avec des pays phares tels que les Etats-Unis bien entendu, afin de limiter la casse autant que possible. Mais si Donald Trump était un allié de premier plan, Joe Biden pourrait s’avérer un partenaire plus coriace à convaincre.