L’UE veut financer son plan de relance à 30% par des obligations vertes
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Le plan de relance de l’UE serait financé à hauteur de 30% par des obligations vertes selon la présidente de la Commission européenne.
C’est lors de son récent discours sur l’état de l’UE que la présidente de la Commission européenne a fait savoir que le plan de relance post-Covid serait financé pour près d’un tiers par des obligations vertes. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a abordé de nombreux points dans son discours fleuve : climat, santé, environnement, racisme, minorités… Un discours qui semble bien dessiner la feuille de route de l’UE pour les prochaines années et décennies et qui était très attendu.
Des obligations vertes qui interrogent
Parmi les grandes annonces, la présidente a fait savoir que sur les 750 milliards d’euros que contient le plan de relance économique des Etats membres, 30% proviendrait de green bonds. Ursula von der Leyen a ainsi déclaré que «Nous sommes les leaders mondiaux de la finance verte et le plus grand émetteur d’obligations vertes dans le monde. Nous faisons œuvre de pionnier en élaborant une norme de l’UE solide en matière d’obligations vertes».
Mais bon nombre d’observateurs craignent que cette annonce, aussi intéressante soit elle, n’engendre pas l’impact positif attendu sur l’environnement. Car le fait est qu’à l’heure actuelle beaucoup de green bonds ne sont pas si verts que cela. Un important travail est mené par les spécialistes de la finance depuis plusieurs années afin de trier le bon grain de l’ivraie. Les green bonds sont encore sujets à critiques, tous n’étant pas si bénéfiques pour l’environnement qu’annoncé. Pour autant, il est raisonnable de penser que tout cela sera tiré au clair d’ici peu, et que les obligations vertes remplissent bel et bien leurs fonctions en permettant de financer des actions en faveur de la transition énergétique.