L’Indien Liberty House obtient l’approbation pour le rachat d’aciéries françaises
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Le conglomérat de Sanjeev Gupta a grillé la politesse à la concurrence en surpassant une offre soutenue par l’investisseur chinois Jingye.
Liberty House, conglomérat industriel dirigé par l’homme d’affaires indien Sanjeev Gupta, a obtenu l’approbation en vue d’acquérir deux aciéries en France, élargissant ainsi l’empire commercial du magnat du métal, après avoir soumis une offre supérieure à l’investisseur chinois Jingye.
Le groupe industriel privé a déclaré avoir reçu le feu vert des autorités françaises pour reprendre les deux installations, qui sont situées dans le nord du pays et emploient ensemble 700 personnes.
Liberty House a l’intention de regrouper les activités et a déclaré qu’il s’était engagé à fournir un financement initial de 65 millions d’euros.
«Nous nous intéressons à ces deux sites depuis de nombreuses années et avons toujours cru que leur avenir était lié», a déclaré M. Gupta.
Son projet verra l’usine de Hayange en Moselle, qui fabrique des rails pour les lignes de train et le métro parisien, s’approvisionner en acier fabriqué à partir de ferraille recyclée à l’usine Ascoval de Saint-Saulve.
Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie, a déclaré : «[Cette reprise] est exemplaire des enjeux de la relocalisation et de la décarbonisation de notre industrie que nous souhaitons susciter dans le cadre du plan de relance [économique].»
C’est British Steel qui possédait auparavant l’usine de Hayange avant que celle-ci soit placée en liquidation l’année dernière. Sous l’égide de son nouveau propriétaire chinois, Jingye Group, le sidérurgiste britannique cherchait à reprendre le contrôle du site.
Les responsables parisiens étaient inquiets de ce qu’ils considèrent comme un «atout stratégique» tombant entre les mains des Chinois et un tribunal de Strasbourg a accepté l’offre de Liberty pour Hayange le mois dernier. Ascoval était auparavant contrôlée par Greybull Capital, la société d’investissement privée sous la propriété de laquelle British Steel a échoué.
Le double accord rejoint une longue liste d’acquisitions au cours des cinq dernières années qui ont fait évoluer GFG Alliance, le portefeuille d’investissements de la famille de M. Gupta, d’une maison de négoce de matières premières en un conglomérat d’actifs dans les secteurs des métaux, des mines, de l’ingénierie et des énergies renouvelables avec 20 milliards de dollars en chiffre d’affaires annuel.