La Banque de France prône la stabilité fiscale pour relancer l’économie
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Le gouverneur de la Banque de France a formellement demandé au Président de la République de privilégier la stabilité fiscale pour relancer l’économie.
Tandis que certains économistes prônent une baisse d’impôts et tandis que d’autres estiment nécessaire de les augmenter pour éponger une partie des pertes de recettes économiques et fiscales, la Banque de France se pose en conciliateur. Car dans une lettre adressée à la Présidence de la République, le gouverneur de la BdF, François Villeroy de Galhau appelle plutôt à la stabilité fiscale. En somme : pour relancer l’économie, ni hausse ni baisse d’impôts.
Pour la Banque de France, l’enjeu est de « restaurer la confiance » des ménages mais aussi des entreprises bien entendu. Pour l’homme : « la reprise sera exigeante, et la sortie de la crise nécessitera deux à trois ans pour rattraper l’essentiel des pertes économiques« . Mais il ne s’agit donc pas pour autant de saper le moral des ménages qui ont constitué plus de 100 milliards d’euros d’épargne au cours de l’année.
La Banque de France veut « restaurer la confiance »
Pour le gouverneur de la banque centrale française, la confiance des ménages dépend en grande partie d’une « stabilité d’ensemble des impôts », ce qui participera à les inciter à consommer davantage.
Qui plus est, l’homme estime que la France n’a « pas les moyens de financer de nouvelles baisses d’impôts ». Un message adressé directement à Bruno le Maire qui a fait savoir qu’il souhaitait supprimer les impôts de production qui taxent durement les entreprises, pour une enveloppe totale de 15 milliards d’euros. Le ministre de l’Economie entend bien mener ce projet à son terme, puisqu’il estime que la mesure permettra aux entreprises de dégager au moins 3% de valeur-ajoutée supplémentaire.