La croissance économique française devrait rebondir au premier trimestre de l’année après un ralentissement fin 2019, lorsque les grèves des transports ont réduit l’activité, a estimé lundi la banque centrale.

La Banque de France prévoit une croissance au premier trimestre de 0,3% par rapport aux trois mois précédents, lorsque la deuxième économie de la zone euro s’est contractée de 0,1%.

La crise a pris la plupart des économistes et la Banque de France au dépourvu – la banque centrale avait prévu une croissance de 0,2% au quatrième trimestre – alors que plus d’un mois de grèves des transports pour la réforme des retraites ont frappé les lignes d’approvisionnement des usines.

Les entreprises n’avaient d’autre choix que de réduire les stocks plutôt que de produire plus de marchandises, a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans une note.

« Notre analyse est qu’il s’agit d’un hoquet temporaire et la France devrait revenir à sa vitesse de croisière trimestrielle d’environ 0,3% au cours de 2020 », a-t-il déclaré dans cette note.

Soutenant ce point de vue, l’économie française a été perçue comme bénéficiant de la croissance de l’emploi et des revenus tandis que l’investissement des entreprises était également ferme, a-t-il ajouté.

La Banque de France a présenté ses dernières prévisions de croissance dans son enquête mensuelle sur le climat des affaires, qui montrait que le sentiment dans l’industrie manufacturière était stable en janvier par rapport à décembre à 96 points.