Réforme de retraites : la CFDT propose d’augmenter les cotisations pour éviter l’âge d’équilibre
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Farouchement opposée à l’instauration d’un âge d’équilibre, la CFDT propose d’augmenter les cotisations retraite pour l’éviter coûte que coûte.
Pour Laurent Berger, « l’âge d’équilibre est totalement injuste, car il pénalise les gens qui ont commencé à travailler tôt ». Il faut dire que l’âge d’équilibre fixé à 64 ans, comme proposé par le gouvernement dans le cadre du projet de réforme des retraites, n’est pas de nature à satisfaire l’opinion publique à qui pourtant on avait promis de ne jamais toucher à l’âge légal de départ en retraite.
Le secrétaire général du premier syndicat français représentant les salariés du secteur privé a aussitôt mobilisé ses troupes pour un défilé dans plusieurs viles de France afin de faire plier sinon reculer le gouvernement sur son projet de réforme.
Parmi les points de crispation du projet figure ainsi en bonne place la création de l’âge pivot de 64 ans d’ici 2027 afin d’encourager grâce à un système de bonus – mais aussi de malus – les Français à poursuivre leur carrière et de garantir l’équilibre des comptes publics.
La hausse des cotisations
A la proposition de création de cet âge pivot, la CFDT rétorque en proposant d’élever le niveau des cotisations : « il y a d’autres solutions de court terme, une hausse des cotisations, par exemple. Pourquoi est-ce tabou d’en parler, alors qu’il paraît tellement évident de demander à ceux qui ont rempli leur contrat de travailler plus longtemps ? « .
A cette première idée, Laurent Berger suggère également au gouvernement d’ajuster « temporairement le système grâce aux réserves des différents régimes (de retraite) »
Mais cette hausse des cotisations est en réalité déjà intégrée dans le projet de réforme, avec l’instauration d’un niveau égal pour tous, de l’ordre de 28%, tandis que certaines professions cotisent à quelques 14%. La proposition de la CFDT n’est en cela pas novatrice même si Gérald Darmanin le Ministre des Comptes publics a assuré que le gouvernement y était défavorable car une « augmentation de cotisations, c’est moins de pouvoir d’achat pour les salariés et plus de charges pour les patrons, ça tuerait l’économie ».