Union européenne : l’influence allemande s’amenuise
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Angela Merkel et Emmanuel Macron sont depuis longtemps unis dans leur lutte pour le contrôle à Bruxelles – mais les récentes nominations à l’UE prouvent que le président français cherche à avoir une longueur d’avance sur la chancelière allemande.
Le président Emmanuel Macron aurait joué un rôle déterminant dans la récente nomination de la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale et ancienne vice-présidente de la Commission. Alors que la nomination d’Ursula von der Leyen comme président de la Commission européenne le mois dernier ne pouvait pas être un meilleur résultat pour M. Macron après avoir empêché l’Allemagne et Angela Merkel et son principal candidat Manfred Weberfrom d’obtenir le poste.
Au sommet de l’Europe, l’influence du président français intervient à un moment où le pouvoir de Mme Merkel s’essouffle face aux préoccupations dans son pays, l’Allemagne subissant un ralentissement économique et elle-même faisant face à des problèmes de santé.
La situation intervient quelques mois seulement après que M. Macron et Mme Merkel ont rédigé un nouvel accord, qui a mis à jour l’accord de réconciliation d’après-guerre conclu en 1963, dans le but de revigorer le principal axe de l’Union européenne avec l’euroscepticisme croissant et le nationalisme frémissant.
L’extension du traité de l’Elysée a été signée lors d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la ville frontalière allemande d’Aachen en janvier dernier dans le but de prendre le contrôle total du bloc et de créer une armée.
Cet entente vise à une coopération plus étroite en matière de sécurité – les deux pays s’engageant à se défendre mutuellement en cas d’attaque militaire -, mais aussi à la création d’un conseil de défense et de sécurité commun et à harmoniser leurs règles d’exportation de matériel militaire.
L’objectif était de renforcer la ligne directrice de l’UE alors que le nationalisme eurosceptique est en train de mettre au défi la cohésion de l’institution.
Emmanuel Macron s’est lancé dans des projets visant à mettre en place davantage de politiques paneuropéennes qui permettraient des transferts financiers entre pays, ce qui, selon lui, permettrait de mieux préparer la zone euro à une future crise.
Son parti, La République en Marche, a pour principe fondamental d’être «viscéralement pro-européen» et, depuis son entrée en fonction, le président français s’est battu pour que le rêve d’intégration européenne reste en vie.