Total sévèrement critiqué par Israël après avoir refusé d’investir dans le pays
Partager
Le géant français de l’énergie, Total, a été vivement réprimandé par Israël à propos de sa politique d’investissement, alors que Tel-Aviv craignait de plus en plus que le mouvement BDS (Boycott Désinvestissement et Sanctions) soit en train de s’intégrer à ses alliés traditionnels.
Une décision qui provoque l’indignation du ministre israélien de l’Energie
Total – qui est l’une des sept grandes sociétés pétrolières dans le monde – a ainsi décidé de ne pas investir en Israël en raison d’une situation qualifiée de « complexe ». Le directeur général de Total, Patrick Pouyanné, a déclaré au Financial Times qu’il était trop difficile d’investir en Israël, malgré le rôle grandissant du pays en tant que producteur de gaz.
Patrick Pouyanné, expliquant la décision de la firme, a ajouté que « nous [Total] aimons les situations complexes [. . . ] jusqu’à un certain point », suggérant néanmoins que les enjeux en Israël n’étaient pas assez importants pour accepter les risques liés à un investissement qui mènerait à une bataille perdue contre d’avance contre des accusations selon lesquelles le pays serait devenu un État d’apartheid.
La décision de Total a été dénoncée comme une tentative de « boycott » d’Israël et a provoqué l’indignation.
Le Financial Times a indiqué que le ministre israélien de l’Energie d’Israël, Yuval Steinitz – qui était récemment à Londres à la recherche d’investisseurs – a affirmé que les entreprises telles que Total, c’est-à-dire qui ont refusé d’investir en Israël, vivent toujours dans des « décennies passées ». Et qu’elles étaient en train de jouer le jeu de la « tyrannie et la dictature » de l’Iran.
M. Steinitz a critiqué la position de Total en déclarant : « Je la rejette des deux mains. Je pense que c’est un point de vue détestable. Nous allons considérer notre réaction à cela, car il est totalement inacceptable de boycotter [Israël] », a-t-il ajouté.