L’industrie hôtelière veut que des migrants occupent 100 000 emplois non désirés par des Français
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Les hôteliers et restaurateurs français font pression sur le gouvernement pour régulariser davantage de migrants clandestins afin de pourvoir à 100 000 emplois vacants pour lesquels ils n’ont trouvé aucun preneur pouvant travailler légalement sur le sol français.
Les Français ne veulent pas se salir les mains
« Nous sommes confrontés à une grave pénurie dans notre secteur », a déclaré à l’AFP Roland Heguy, président de l’organisme hôtelier UMIH.
« Les entreprises ne trouvent personne, c’est pourquoi nous voulons faciliter l’intégration des réfugiés dans nos entreprises », a-t-il déclaré.
La France, comme de nombreuses économies développées, peine à pourvoir les emplois manuels peu rémunérés. Le chiffre d’affaires est élevé dans le secteur de l’hôtellerie, où les emplois dans les cuisines ou les travaux de nettoyage sont considérés comme particulièrement peu attrayants.
Lors d’une réunion avec le gouvernement mi-juillet, les représentants de l’industrie ont appelé le gouvernement à prendre des mesures pour faciliter l’embauche de migrants.
Dans une interview diffusée ce mercredi 8 août, M. Heguy a déclaré que le secteur était en mesure « d’émettre 100 000 contrats de travail immédiatement », dont la moitié pour des postes permanents et la moitié pour des emplois saisonniers.
La France a reçu un nombre record de 100 000 demandes d’asile en 2017, en hausse de 17% par rapport à l’année précédente.
En vertu de la loi française, les réfugiés peuvent travailler une fois qu’ils reçoivent leurs papiers, mais les demandeurs d’asile doivent attendre neuf mois après avoir présenté leur demande de statut de réfugié avant de pouvoir commencer à travailler.