Ban Ki-moon en visite au Sahara occidental
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Plusieurs secrétaires généraux de l’ONU ont déjà effectué un passage à Tindouf, en Algérie, afin de visiter les camps où vivent depuis une quarantaine d’années des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis. Mais jamais aucun d’entre eux n’avait franchi la frontière avec le Sahara occidental.
Aucun secrétaire de l’ONU n’avait traversé la frontière avec le Sahara occidental avant ce samedi, et la visite de Bann Ki-moon à Bir Lahloun, localité où a été proclamée la République arabe sahraouie démocratique en 1976, que l’ONU n’a pourtant jamais reconnue.
Bir Lahlou se situe de l’autre côté du « mur marocain », et Ban Ki-Moon devrait s’y rendre pour visiter le quartier général de la Minurso, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum dans le Sahara occidental.
Pour Mahmed Khadad, un responsable du Front Polisario qui se charge des rapports avec la Minurso, il s’agit d’une visite hautement symbolique. Selon lui, Ban Ki-moon montre la voie, ainsi qu’un intérêt certain pour la gestion du conflit entre le Front Polisario et l’Etat marocain.
Impossible recensement des Sahraouis
La mission de l’ONU a été mise sur pied en 1991 afin de surveiller le cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, et en vue d’organiser un référendum à propos du futur de ce territoire. Rabat a depuis toujours rejeté l’idée d’un scrutin, expliquant qu’il était impossible de recenser les « vrais Sahraouis » qui pourraient participer au vote.
Plutôt qu’un référendum, Rabat espère une décentralisation donnant plus de pouvoirs aux régions du royaume. Une initiative qui pourrait à terme déboucher sur une plan d’autonomie.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon devrait présenter en avril son rapport au sujet du Sahara occidental au Conseil de sécurité.