Pixmania à la relance ?
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Depuis plusieurs années, le site de vente en ligne de produits électroniques est en proie à des difficultés. Il ambitionne néanmoins de se recentrer sur son activité « marketplace ».
Le célèbre site Pixmania, avalé début 2014 par Mutares (Allemagne), a récemment demandé d’être placé en procédure de sauvegarde, une opportunité qui pourrait enfin lui permettre de changer de forme, son modèle actuel étant « structurellement déficitaire ». La plateforme qui emploie actuellement 430 personnes, dont 320 dans l’Hexagone, désire se focaliser sur son activité « marketplace » qui allège considérablement les coûts de stockage et livraison, en permettant à des vendeurs tiers de commercialiser directement leurs articles.
Pixmania, qui n’avait jusque ici fait aucunes déclarations, vient de confirmer cette hypothèse, mais préfère néanmoins d’abord apporter des garanties à ses salariés avant de lancer les grandes manœuvres médiatiques. La semaine dernière, plusieurs comités d’entreprise ont eu lieu, en amont du lancement de la procédure de sauvegarde déposée devant le tribunal de commerce de Nanterre.
Si elle mise en marche, cette procédure sera préventive, elle intervient généralement avant la cessation de paiements d’une entreprise en proie à des difficultés. Ainsi, l’entreprise est placée sous la protection du tribunal, et peut se consacrer à la recherche d’éventuels repreneurs avec un peu plus de sérénité.
La chute d’un pionnier
Pixmania a été créé en 2000, le site a été l’un des pionniers de la vente en ligne. Au commencement, la plateforme s’articulait autour du tirage photo, le site s’était rapidement diversifié en proposant des articles électroniques, puis d’autres catégories de produits, comme les DVD et d’autres biens numériques, mais également de l’électroménager, des meubles, etc. Une dizaine de points de vente physiques avaient ouvert leurs portes, avant de fermer entre 2012 et 2013.
La concurrence étant rude, notamment avec la puissance de feu d’Amazon et l’ingéniosité de Cdiscount, les ventes n’ont cessé de chuter, passant de 806 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010 à 295 millions en 2014.
Les pertes se chiffraient à 25 millions d’euros en 2012. Si elles ont été quelque peu réduites, le groupe demeure néanmoins, dangereusement déficitaire.