Pétrole : le prix du baril brut s’installe au plus bas depuis 2010
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Suite à une offre abondante et une demande timide, les prix du baril de brut poursuivent leur baisse, ils viennent de passer sous la barre symbolique des 80 dollars… À deux semaines de la prochaine réunion de l’OPEP.
« Risque de déflation en zone euro »
Après avoir frôlé le seuil des 80 dollars la veille, le baril Brent de la mer du Nord à livrer en décembre, valait 79,67 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres ce jeudi 13 novembre à la mi-journée.
Cette chute significative des prix du brut revêt à première vue l’uniforme d’une bonne nouvelle pour les pays consommateurs, plus particulièrement pour ceux qui peinent encore à réellement démarrer depuis la crise de 2008.
Cependant, « il accentue les risques de déflation en zone euro qui sont, comme les chiffres de l’inflation le soulignent chaque mois, étroitement liés au repli des prix de l’énergie. On aurait donc tort de se réjouir trop rapidement d’un pétrole moins cher », souligne Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Sans compter que de nombreux pays membres de l’Opep hors pays arabes ont besoin d’un prix du pétrole haut, « On pense à la Russie, (…)le Venezuela, l’Algérie et le Nigeria. Ces pays ont besoin d’un prix du pétrole bien plus élevé, autour des 100 dollars, pour alimenter la croissance et éviter un déraillement du déficit», ajoute l’analyste financier.