Après avoir passé 17 ans sur les marchés boursiers, EDF redevient une entreprise détenue à 100% par l’Etat.

Annoncée depuis le mois de juillet dernier, la renationalisation d’EDF vient enfin d’être actée. En 2005, EDF avait vu son capital ouvert et avait été lancé sur les marchés boursiers. L’Etat détenant encore 84% du captal. Mais 17 années plus tard, clap de fin. L’électricien français redevient une entreprise publique détenue à 100% par l’Etat.

Cette opération s’inscrit dans la volonté, pour ne pas dire la nécessité, de tendre vers une meilleure indépendance énergétique de la France. Le gouvernement a en effet fait savoir qu’il comptait relancer l’activité nucléaire, relancer la production d’électricité made in France. La guerre en Ukraine et la flambée des cours de l’énergie ont mis à mal les intentions néolibérales de l’exécutif. Il a été contraint de faire face à la réalité : la France ne peut se passer d’une entreprise comme EDF.

Les défis d’EDF

Si la renationalisation d’EDF est une bonne nouvelle pour l’indépendance énergétique de la France, les défis à relever restent importants pour l’entreprise publique. La dette s’est creusée de façon spectaculaire, passant de 18 milliards d’euros l’an passé à 64 milliards d’euros actuellement.

Aussi, des investissements massifs devront être réalisés, ne serait-ce que pour donner forme au projet de relance de la filière nucléaire. Des réacteurs nouvelle génération sont dans le viseur et la remise sur pied intégrale des centrales existantes est attendue.

Pour autant, de tels défis sont à la hauteur des bénéfices attendus. A terme, il y a bon espoir que la France tende enfin vers une vraie indépendance énergétique. Qu’elle poursuive également la décarbonation de son économie, grâce à une électricité nucléaire abondante. Reste à voir à présent quelles seront les annonces de l’exécutif pour donner forme à la nouvelle vie d’EDF.