Avec une hausse de plus de 15% sur un an, les prix alimentaires devraient commencer leur décru à la rentrée.

Cela commence à ressembler à un serpent de mer. La baisse des prix alimentaires est annoncée depuis plusieurs mois à présent mais n’est toujours pas actée. Mais cette fois-ci, les consommateurs peuvent l’espérer pour de bon.

Les prix des produits en rayons devraient en effet commencer à diminuer à partir de la rentrée prochaine. La ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire en fait le pari et parle ainsi d’une « baisse visible des prix » à partir de septembre prochain.

Car le fait est que les industriels de l’agroalimentaire sont entrés dans de nouvelles discussions avec les distributeurs. Sous la pression du gouvernement, les industriels ont en réalité été contraints de s’assoir à nouveau à la table des négociations; le ministre de l’Economie Bruno le Maire les ayant enjoint à le faire à plusieurs reprises.

Une baisse des prix alimentaires réellement « visible » ?

Tandis que le cours du blé a été divisé par deux, que le prix de l’énergie diminue et que le prix du fret international a cessé d’augmenter, la hausse des prix alimentaires ne semble plus être justifiée. Les industriels de l’agroalimentaires avancent de leur côté qu’il leur faut encore un peu de temps pour répercuter cette tendance, mais le gouvernement ne compte plus attendre. Elisabeth Borne a ainsi appelé les industriels à « répercuter » la baisse des coûts de production sur les produits vendus en rayons, et ce « d’ici la fin du mois de juin ».

Du côté de Bercy, on se montre même menaçant, en faisant planer la mise en place d’une sanction pour les industriels qui « ne joueraient pas le jeu ». Une « taxation sur les industriels agroalimentaires » est ainsi envisagée avec sérieux si les prix alimentaires ne diminuent pas significativement sur le très court terme.