Le nombre de crédits immobiliers dégringole
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Suite aux coups de vis de la BCE sur les taux d’emprunts, le nombre de crédits immobiliers a littéralement dégringolé l’an passé.
Alors que le marché immobilier est dans ce qui s’apparente de plus en plus à une crise, le nombre de crédits immobiliers semble prendre la même pente. Les chiffres constatés en une année sont en pleine dégringolade. Ainsi, rien qu’au moins de février 2023, l’Observatoire Crédit Logement / CSA a constaté une baisse de 9,6%. Un phénomène qui n’est pas nouveau puisqu’en janvier déjà, une diminution pour le moins marquée a été observée, avec -9,3% de crédits immobiliers accordés aux demandeurs.
Des crédits immobiliers en chute libre sur une année
Les causes de cette diminution sont connues : une hausse continue et marquée des taux d’intérêts, une hausse du taux d’usure, un pouvoir d’achat en berne, une inflation galopante. C’est justement sur ce dernier point, l’inflation, que la BCE avait motivé sa décision d’élever les taux d’intérêts des crédits immobiliers, et nous en sommes déjà au quatorzième mois consécutif. L’institution justifiait son choix par le fait de vouloir agir ainsi contre l’inflation, en réduisant la monnaie en circulation, en réduisant également le risque de surendettement des ménages.
D’autres explications sont avancées l’Observatoire Crédit Logement / CSA : « Avec le resserrement de l’accès au crédit, la demande, fragilisée par les pertes de pouvoir d’achat et la remontée de l’inflation et des taux des crédits immobiliers, poursuit en effet sa transformation : l’accès au marché des emprunteurs modestes devient de plus en plus difficile. D’autant que la contraction de l’offre bancaire provoquée par la dégradation de la profitabilité des nouveaux crédits pénalise fortement les ménages faiblement dotés en apport personnel ».
Mais en regardant un peu plus en arrière, rien que sur une année, la dégringolade du nombre de crédits immobiliers s’avère encore plus significative. En 2022, le nombre de crédits accordés par les banques et les organismes prêteurs a en effet reculé de -48,7%.
Si les conditions d’accès au crédit sont bien plus drastiques qu’auparavant, les acheteurs potentiels se montrent également prudents quant à l’avenir. La crise économique les inquiètent, aussi préfèrent-ils pour l’instant reporter leur projet d’achat.