Voitures thermiques : pour Thierry Breton, l’UE doit repousser la date de 2035
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Thierry Breton estime que l’UE devrait certainement repousser la fin de la production des voitures thermiques.
Cela fait une voix de plus qui vient s’ajouter à celle des professionnels du secteur de la production des voitures thermiques. Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, a fait savoir dans une interview que l’UE devra certainement repousser la date d’arrêt de production des voitures essences et diesel, fixé à 2035.
Une déclaration qui peut surprendre certains car elle arrive juste après que l’UE ait définitivement adopté le texte de loi prévoyant la fin de la production des voitures thermiques en Europe. Pour l’homme politique, il existe un risque à vouloir électrifier trop rapidement le parc automobile européen, comprenez un risque d’échec.
L’UE ne semble pas prête à l’arrêt des voitures thermiques
L’ancien ministre de l’Economie détaille son argumentation en mettant en avant deux défis, deux problèmes majeurs à vrai dire, que rencontre l’UE dans son objectif du tout électrique à compter de 2035.
Le premier est celui des bornes de recharge, en quantité bien trop insuffisante, qu’il faudrait faire rapidement passer de 700 000 à l’heure actuelle à au moins 7 millions. Aussi, l’autre défi est celui de parvenir à mettre sur pied une filière de production « d’électricité propre » afin que le verdissement du secteur automobile ne soit pas qu’une simple vue de l’esprit.
Par ailleurs, un autre problème et non des moindres se pose : celui du prix de vente des voitures électriques. Actuellement, elles coûtent entre 40% et 60% de plus au bas mot qu’une voiture thermique. Aussi, dans ce contexte, impossible d’exiger des Français qu’ils délaissent leurs anciennes voitures thermiques pour s’équiper d’une voiture électrique sans augmenter significativement le montant des aides.