Nucléaire : le gouvernement veut accélérer la cadence
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Un projet de loi va être débattu au Parlement afin d’accélérer nettement la cadence du déploiement du nucléaire en France.
Le nucléaire est sur le point de revenir dans les débats au Parlement depuis qu’un projet de loi a été déposé récemment. Le gouvernement l’a en effet présenté mercredi 2 novembre en Conseil des ministres et il contient plusieurs mesures qui pourraient être de nature à développer une certaine indépendance énergétique. Un projet de loi qui peut également par ailleurs rencontrer de nombreuses oppositions, du côté des écologistes notamment.
Bientôt des crispations sur le nucléaire dans l’opinion publique ?
Parmi les éléments clés du projet de loi figure le développement de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR de nouvelle génération. La France a accusé un retard pour le moins conséquent en la matière et la mise à l’arrêt de près de la moitié du parc nucléaire actuel fait déjà craindre des problèmes d’approvisionnement pour l’hiver. Si EDF s’est engagé à relancer la totalité des réacteurs nucléaires entre la fin de l’année 2022 et l’année 2023, l’exécutif veut donc aller plus loin encore. Car le projet de loi compte lever les barrières administratives en simplifiant les procédures, avec notamment la possibilité de commencer les travaux d’implantation des nouvelles centrales avant la fin de l’enquête publique.
Parmi les autres éléments du projet de loi apparaît un point qui risque fort de faire rugir l’opposition avec l’assouplissement du droit d’expropriation. L’exécutif assure pour autant qu’il ne concernerait pas les habitations
En parallèle, EDF se trouve dans l’obligation de lancer une consultation publique, les Français ayant ainsi la possibilité de donner leur avis sur l’avenir du nucléaire jusqu’au 27 février 2023.
Pour rappel, la France tire actuellement 70% de l’électricité consommée en provenance des centrales nucléaires, une proportion en baisse depuis plusieurs années. Les oppositions sont toujours forte sur le sujet entre ceux qui craignent des effets déplorables sur l’environnement et les autres qui affirment que l’hexagone est le seul pays membre du G20 a avoir décarboné son électricité grâce à l’atome.