L’e-commerce montre des signes de ralentissements en France sur le segment de la vente des biens selon la Fevad.

Si l’e-commerce est sur le point de dépasser la barre des 140 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2022, en se penchant plus en détail sur les transactions, un certain ralentissement est à l’œuvre. La Fevad, la fédération des ventes en ligne, constate en effet que les ventes de biens en particulier sont en baisse, de 17% sur une année. Un chiffre qui contraste toutefois avec une hausse globale de l’activité, de l’ordre de 33% sur la période avril-juin 2022, mais qui est le fait de la vente des produits et des services.

Les ventes e-commerce sur le seul secteur des services continuent donc de bien voire très bien se porter. Les voyages ont ainsi eu particulièrement le vent en poupe, avec une hausse de 68% sur une année. La levée des restrictions sanitaires a permis aux consommateurs de réserver nombre de séjours touristiques en France comme à l’étranger. Mais pour ce qui est du segment des produits donc, la donne est pour l’heure tout autre. La mode, les meubles, la décoration et bien d’autres catégories de produits voient leurs ventes e-commerce nettement ralentir et même diminuer.

L’e-commerce victime de l’inflation ?

Si les ventes de services, et surtout celles des voyages, continuent de bien se porter, pourquoi celles des produits patinent ? Pour les acteurs de la filière, l’inflation en serait la principale voire l’unique raison. Les consommateurs sont contraints de revoir leurs dépenses à la baisse, et d’arbitrer leurs achats. Résultats : s’ils n’ont pas renoncent à profiter de leurs congés et ils rechignent pour le moment à certaines dépenses plaisir. La mode en subit ainsi de plein fouet les conséquences, cette typologie d’achat étant pour l’heure qualifiée de secondaire.

Pour autant, avec les fêtes de fin d’année bientôt dans le viseur, les acteurs de l’e-commerce devraient selon toute logique voir revenir nombre d’acheteurs sur leurs plateformes de ventes e-commerce. Reste à voir toutefois quelle sera l’ampleur des dépenses des Français en la matière.