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France : la faiblesse de la croissance et de l’inflation augmente le risque de stagflation

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France : la faiblesse de la croissance et de l’inflation augmente le risque de stagflation

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La croissance des revenus a stagné alors que les prix des biens essentiels et de l’énergie sont en hausse. De nouveaux chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) indiquent que la France pourrait entrer dans une période de stagflation.

La hausse des prix et la faiblesse de la croissance économique pourraient créer les conditions idéales en France pour la stagflation, avertissent certains analystes. La combinaison de l’inflation et de la stagnation est une contradiction économique qui risque de nuire à la qualité de vie de beaucoup de Français. Alors qu’une croissance lente signifie normalement une augmentation du chômage qui diminue le pouvoir d’achat, la hausse des prix signifie que l’argent dont disposent les consommateurs commence à perdre de la valeur.

Une situation économique comparable ne s’est pas vue depuis en France depuis les années 1980 : l’inflation a encore augmenté en avril pour atteindre 4,8 %, selon de premières estimations publiées le 29 avril par l’Insee . L’inflation a atteint 7,5 % au cours du même mois dans toute la zone euro , le taux le plus élevé jamais enregistré depuis l’introduction de la monnaie commune européenne.

« L’inflation est essentiellement due à la hausse des prix de l’énergie », a déclaré Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, dans une interview à la radio France Inter samedi.

Les hausses de prix des biens essentiels et agricoles se sont accélérées alors que l’économie mondiale a repris après les phases initiales de la pandémie de Covid-19, puis s’est accélérée en raison de la guerre en Ukraine. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement en Chine, exacerbées par la stratégie zéro Covid de Pékin, font également grimper les prix.

« En France et dans tous les pays européens, les dépenses de transport et d’énergie sont devenues une charge énorme pour le budget des ménages », a déclaré l’économiste Stéphanie Villers à FRANCE 24. « Cela a pour premier effet une baisse de la consommation au premier trimestre. ils comprennent que les hausses de prix vont affecter leur pouvoir d’achat, mais les dépenses des ménages sont le principal moteur de la croissance économique.

Les données de l’Insee montrent que les dépenses des ménages en France ont diminué de 1,3 % en mars , en corrélation avec un premier trimestre qui a vu le produit intérieur brut s’arrêter. Dans la zone euro, le PIB n’a augmenté que de 0,2 % au premier trimestre, tandis qu’aux États-Unis, il a légèrement baissé. Après un rebond euphorique post-pandémique en 2021, la croissance économique mondiale s’est ralentie.

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