Rénovation énergétique : comment veiller à son efficacité ?
Partager
Les ménages qui souhaiteraient réaliser la rénovation de leur logement auraient tout intérêt à privilégier une approche « globale », en programmant tous leurs travaux dans un court laps de temps, comme les y invite l’Ademe.
Au printemps 2022, MaPrimeRénov’ soufflera ses deux premières bougies. La subvention, qui s’est substituée au crédit d’impôt pour la transition énergétique, lors du premier confinement, en mars 2020, avait été saluée, à l’époque, comme le point de départ d’une véritable politique publique d’aide à la rénovation du secteur bâtimentaire en France. Ceci alors que le secteur du bâtiment est responsable d’environ un quart des émissions tricolores de gaz à effet de serre (GES, le gaz responsable en partie du dérèglement climatique), et de 40 % de la consommation finale d’énergie.
D’où la décision, l’an dernier, d’accorder la prime rénovation à l’ensemble des citoyens français. L’idée étant de diminuer le plus possible l’empreinte carbone du pays, afin de parvenir à la neutralité d’ici 2050, comme s’y est engagé le gouvernement, étirer la possibilité de rénover son logement avait du sens. La Cour des comptes, dans un « audit flash » réalisé en septembre dernier, a salué le démarrage réussi de MaPrimeRénov’, tout en soulignant la nécessité de mieux contrôler l’efficacité des travaux réalisés, qui doivent conduire à des gains énergétiques significatifs.
Approche globale de la rénovation
Les travaux de rénovation globale sont les plus efficaces, mais ils ne sont pas majoritaires, la plupart des rénovations conduites sont des « mono-gestes » (86 %).
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 75 % des 5 millions de rénovations énergétiques effectuées sur les maisons individuelles entre 2014 et 2016 n’ont pas permis aux logements de changer d’étiquette énergétique, pour la simple raison que les travaux étaient trop partiels. C’est la raison pour laquelle l’ADEME plébiscite une approche dite globale, c’est-à-dire lorsque tous les travaux (isolation des murs, des sols et des toitures, changement des menuiseries, du système de chauffage etc.) sont effectués dans le même temps.
D’où l’importance de savoir à qui s’adresser, parce qu’une approche globale demandera davantage de planification (entre les différents artisans notamment), du temps et, donc… de l’argent. Heureusement, les ménages peuvent aujourd’hui trouver à qui s’adresser, puisque des structures, comme le réseau FAIRE par exemple, se sont spécialisées dans le conseil et la planification de travaux combinés, leurs interactions et leur regroupement, afin de faciliter le travail des artisans également.
« Comprendre rapidement le besoin de mes clients », « construire leur projet travaux [grâce à] un suivi personnalisé », des « artisans et professionnels rigoureusement sélectionnés et suivi dans la durée » : c’est aussi ce que s’engagent à faire les conseillers et experts d’IZI by EDF, le service de l’énergéticien français dévolu à la rénovation énergétique des logements. Et, surtout, à cette fameuse approche globale. Avec tous les gages de sérieux et de qualité que peut offrir le numéro un de l’énergie verte en Europe.
Pompe à chaleur
Car, et c’est un secret de Polichinelle, les travaux de rénovation énergétique donnent souvent lieu à des arnaques. Hormis les fameux démarchages téléphoniques (voire même physiques, ou porte-à-porte), les ménages doivent veiller à confier la réalisation de leurs travaux à des professionnels qui affichent le label RGE (reconnu garant de l’environnement). C’est, ni plus ni moins, une condition à respecter, d’ailleurs, pour pouvoir bénéficier des aides de l’État.
Et, à l’arrivée, les gains (énergétiques et économiques) sont au rendez-vous. Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, 86 % des ménages ayant réalisé des travaux globaux sont satisfaits de leur nouveau confort, contre 74 % pour ceux ayant opté pour des travaux partiels. Et 4 ménages sur 5 ont constaté des répercussions positives sur leurs factures, à la suite d’une rénovation complète de leur logement, contre un peu plus de la moitié seulement lorsque la rénovation a été partielle.
S’agissant du confort thermique, alors que le mercure peine parfois à remonter au-dessus de 0, et dans le cadre, toujours, d’une rénovation globale de leur logement, les ménages pourraient opter pour un système moins émetteur de GES, plus économique et beaucoup plus efficace pour réguler la température : la pompe à chaleur. Peu gourmande en électricité, avec un faible impact sur l’environnement, il s’agit peut-être de la solution idéale, à l’heure où les prix du gaz flambent. D’autant plus qu’il existe des aides diverses pour financer son installation.