CHARGEMENT

Tapez votre recherche

Omicron pèse sur le climat des affaires en France

Actualités Business Management Politique

Omicron pèse sur le climat des affaires en France

Partager

Le climat des affaires en France s’est dégradé en janvier, Omicron ayant détérioré les perspectives du secteur des services. Malgré un niveau d’activité encore solide, le ralentissement économique s’est donc prolongé.

Détérioration des perspectives dans le secteur des services, mais amélioration dans l’industrie

Le climat des affaires en France s’est dégradé en janvier, s’établissant à 107 contre 109 en décembre, selon les données de l’INSEE. Cette baisse est principalement due au secteur des services, où l’appréciation des perspectives générales se détériore et où l’incertitude économique perçue augmente. Cette évolution est liée à la vague Omicron du coronavirus, qui entraîne un nombre très élevé de nouvelles infections et donc de nombreuses quarantaines, ainsi que des arrêts maladie pour les travailleurs. Le secteur des services étant généralement plus intensif en main-d’œuvre que l’industrie, les effets d’Omicron s’y font probablement plus fortement sentir.

Dans l’industrie, le climat des affaires s’est en effet amélioré, grâce à un net rebond des carnets de commandes, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis 2018. Néanmoins, les chefs d’entreprise estiment que la production progressera moins vite au cours des trois prochains mois qu’au cours des trois derniers mois. Par ailleurs, pour la première fois depuis octobre 2020, la proportion d’entreprises limitant leur production en raison de difficultés d’approvisionnement diminue, illustration de l’amélioration observée dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Compte tenu de l’arrivée d’Omicron en Chine et des restrictions mises en place pour le contenir dans des villes et des ports très importants pour les chaînes de production mondiales, une résurgence des contraintes d’approvisionnement est attendue dans les prochains mois, avant une amélioration plus durable.

Un premier trimestre plus faible est attendu

L’indicateur du climat des affaires est particulièrement intéressant, car il est l’un des tout premiers points de données de 2022 et permet de comprendre la situation économique au début de la nouvelle année. Ayant retrouvé son niveau économique d’avant la crise à la fin du troisième trimestre 2021, la France a, pour l’instant, mieux résisté à la dernière vague du coronavirus que ses voisins européens. Le gouvernement n’a pas imposé de nouvelles restrictions, s’appuyant sur son passeport sanitaire pour contenir la propagation du virus, ce qui a permis à l’économie de rester globalement solide au quatrième trimestre. Contrairement à l’Allemagne, où l’économie s’est contractée au quatrième trimestre, une croissance d’environ 0,6 % est attendue en France pour le trimestre. Cela permettra à la croissance d’atteindre 6,7 % sur l’ensemble de l’année, après la baisse de 8 % enregistrée en 2020. Néanmoins, un certain ralentissement a été constaté au cours du 4T et cela semble se confirmer en janvier, notamment dans le secteur des services. La vague Omicron n’étant pas encore terminée, le ralentissement pourrait se poursuivre en février, surtout s’il commence à impacter la confiance des ménages et donc la consommation, déjà affectée par l’environnement inflationniste actuel. La croissance sera probablement plus faible au 1er trimestre, à environ 0,2 % en glissement trimestriel. Un rebond est attendu à partir du printemps, grâce notamment à l’amélioration probable de la situation sanitaire et à la bonne tenue du marché du travail, ce qui devrait permettre à la croissance d’approcher 3,7% en 2022.

Tags: