Des militants ont perturbé un sommet sur la finance verte à Paris mardi, affirmant que le président français Emmanuel Macron n’avait pas réussi à prendre au sérieux l’investissement dans la lutte contre le changement climatique.

Le gouvernement de M. Macron affirme qu’il s’est engagé à atteindre ses objectifs climatiques, notamment à devenir neutre en carbone d’ici 2050, conformément à l’accord de Paris de 2015 sur le changement climatique.

Des manifestants sont intervenus peu après le discours du ministre français des finances Bruno Le Maire, l’un d’eux tenant une banderole sur laquelle on pouvait lire « Macron : champion du financement des combustibles fossiles », selon des images publiées en ligne par le groupe d’action Les Amis de la Terre.

M. Le Maire s’est dit favorable à l’affectation des recettes fiscales provenant des combustibles fossiles au financement de la transition vers une économie plus verte, une idée que le gouvernement brandit depuis le début du mandat de M. Macron.

« Si nous garantissons que chaque euro de recettes fiscales sur l’essence, le diesel, le gaz et le fioul sera affecté (…) à la lutte contre le réchauffement climatique, je suis convaincu que cela facilitera le financement de la transition écologique et rendra le système fiscal plus acceptable », a déclaré M. Le Maire.

Environ 18 militants ont déclenché des alarmes et scandé « Votre finance, nos vies », tandis que dans un clin d’œil à Greta Thunberg, ils se sont plaints du « bla, bla » qui, selon eux, provient du gouvernement d’Emmanuel Macron, faisant écho aux mots de la militante écologiste lors d’un événement précédant la COP26 en Italie le mois dernier.

Un tribunal français a ordonné ce mois-ci à l’État d’honorer ses promesses en matière de changement climatique, insistant pour qu’il prenne des mesures visant à réparer les dommages écologiques et à empêcher une nouvelle augmentation des émissions de carbone d’ici à la fin décembre 2022 au plus tard.

Le gouvernement de M. Macron, qui doit assister à la réunion de la COP26 à Glasgow, en Écosse, le mois prochain, a été condamné en août à une amende de 10 millions d’euros par la plus haute juridiction administrative française pour ne pas avoir amélioré la qualité de l’air.