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Le smartphone, nouvel organe vital des Millenials

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Le smartphone, nouvel organe vital des Millenials

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Selon une étude Celside Insurance et YouGov, 79% des Millenials estiment que leur smartphone leur est « indispensable ». Comme toutes les évolutions numériques, ils présentent des inconvénients mais pour l’Unesco, le potentiel éducatif est là.

Les smartphones sont désormais un objet du quotidien pour toutes les générations. Pour certaines, plus que d’autres. Selon une étude Celside Insurance et YouGov, 79 % des 25-35 ans estiment que leur smartphone leur est « indispensable » et 51 % d’entre eux se disent fortement accros à leur smartphone. Les confinements auraient même accéléré le mouvement. 

Une addiction aux causes multiples

Le smartphone c’est à la fois un ordinateur, une montre, un téléphone, un appareil photo, un GPS, un baladeur, etc. S’il est devenu un objet indispensable, c’est d’abord parce qu’il satisfait des besoins multiples. Le coût des appareils, globalement en baisse,  a aussi permis leur démocratisation. Autant de raisons qui font qu’aujourd’hui, il est très difficile de s’en passer.

Combattre l’ennui, communications facilitées, réseaux sociaux… chez les Millenials, l’addiction aux smartphones peut s’expliquer par différents facteurs. Une des pistes se trouverait peut-être du côté des  parents, qui équipent de plus en plus tôt leurs enfants pour rester en contact à distance. Un marché du contrôle parental s’est d’ailleurs développé dans ce sillage. 

On sait désormais que ce nouvel objet du quotidien n’est pas sans conséquence sur le corps humain, ce que 10 ans d’utilisation depuis le premier smartphone grand public (l’iPhone) permettent désormais de documenter. 

Troubles du comportement et problème de santé publique

La lumière bleue favorise le vieillissement de la rétine et pourrait même provoquer des cécités temporaires. Par ailleurs, le téléphone peut aussi devenir un véritable nid à microbes.  En 2013, Which ? – l’UFC-que-choisir britannique — a analysé 30 tablettes, 30 téléphones et 30 claviers de bureau. Résultat ? Un très grand nombre de  staphylocoques dorés (plus que sur des toilettes) y ont été détectés. Déjà en 2011, La London School of Hygiene alertait : « un téléphone portable sur six en Grande-Bretagne est contaminé par des matières fécales ». 

L’utilisation répétée du smartphone a également une influence durable sur le squelette. Les kinésithérapeutes déplorent le « text neck », responsable du nombre croissant de consultations pour douleurs chroniques à la nuque à force d’avoir la tête en bas. Des chercheurs australiens ont même constaté la formation d’une excroissance osseuse au bas du crâne chez de jeunes adultes. Enfin, l’utilisation du smartphone déformerait aussi les mains (pouces plus gros, cavité sur le petit doigt) et perturberait l’apprentissage de l’écriture chez les enfants (en nuisant à la motricité fine, clé pour l’écriture).

Du reste, il existe de plus en plus d’indices témoignant de la responsabilité du téléphone dans certains troubles du comportement. Selon une étude américaine, il favoriserait les troubles de l’attention. Simple corrélation ou causalité, outre-Atlantique, le nombre de diagnostics explose (5 % des enfants contre 3 en France). Une autre étude américaine a quant à elle établi un lien entre usage du smartphone et dépression … Alors que la France est le premier consommateur d’antidépresseurs, les autorités pourraient se retrouver rapidement face à un véritable problème de santé publique. Faut-il pour autant renoncer à utiliser des téléphones ? Pas pour l’UNESCO, qui est d’avis que ces appareils présentent aussi des opportunités en termes d’apprentissage. 

Un potentiel pédagogique identifié par l’UNESCO

Bien utilisés, les smartphones peuvent être une fenêtre sur le monde et la connaissance. C’est l’avis de l’UNESCO : « Tandis qu’ils continuent de progresser en puissance et en fonctionnalités, leur utilité en tant qu’outil pédagogique a de fortes chances de s’accroître et, avec elle, leur centralité dans l’éducation, formelle et informelle ». Dès 2013, l’organisation internationale publiait ses principes directeurs pour l’apprentissage mobile.

Pour l’organisation internationale, l’utilisation du smartphone à l’école pourrait permettre d’améliorer la couverture et l’équité des services éducatifs en rendant possible  un apprentissage personnalisé pour les élèves. Autre avantage, le smartphone pourrait relier les composantes formelles et informelles de l’apprentissage (l’école et le reste), lutter contre la désorganisation de l’éducation dans les zones sinistrées (comme lors d’une pandémie), assister les apprenants handicapés, faciliter la communication et les tâches administratives et enfin réduire les coûts. Les possibilités sont donc immenses.

À ce titre, l’UNESCO recommande depuis presque 10 ans désormais d’utiliser l’apprentissage mobile, de former les enseignants et de créer de véritables programmes d’apprentissage tout en promouvant un usage responsable du smartphone.