L’économie française se redresse plus rapidement que prévu cette année, alors que la crise du COVID-19 s’estompe, a déclaré la banque centrale lundi, relevant ses perspectives de croissance pour cette année.

La deuxième économie de la zone euro devrait connaître une croissance de 6,3 % cette année, a déclaré la Banque de France dans ses perspectives trimestrielles, révisant ses estimations à la hausse par rapport aux 5,8 % attendus en juin.

L’économie a dépassé la plupart des attentes au cours des derniers mois après l’accélération de la campagne de vaccination du pays au deuxième trimestre et l’assouplissement des restrictions liées au coronavirus, qui a permis à la plupart des entreprises de reprendre le travail.

La révision de la banque centrale rend ses perspectives un peu plus optimistes que celles du gouvernement, qui construit son budget 2022 sur l’hypothèse d’une croissance économique de 6 % cette année.

Le rebond plus rapide que prévu signifie qu’en conséquence, la croissance sera un peu plus faible l’année prochaine, car une plus grande partie de la reprise sera concentrée en 2021.

La banque centrale a prévu que la croissance économique serait de 3,7 % en 2022 et de 1,9 % en 2023, alors que les prévisions précédentes étaient respectivement de 4,1 % et de 2,1 %.

S’appuyant sur les résultats de son enquête mensuelle auprès de 8 500 entreprises, la banque centrale française a estimé que l’économie fonctionnait à seulement un demi-point de pourcentage des niveaux d’avant la crise en septembre et qu’elle retrouverait des niveaux normaux d’ici la fin de l’année, pour la première fois depuis le déclenchement de la pandémie.

Sur une base trimestrielle, la banque centrale a estimé que la croissance de l’économie serait proche de 2,5 % au cours des trois mois précédant la fin septembre. Cela représenterait plus du double de la croissance de 1,1 % observée au deuxième trimestre.

Alors que l’économie est en plein essor, la moitié des entreprises font état de difficultés de recrutement, tandis que plus de la moitié des entreprises industrielles et 61 % des entreprises de construction ont des problèmes de chaîne d’approvisionnement.

Dans ce contexte, l’inflation devrait s’établir à 1,8 % en moyenne cette année, avant de retomber à 1,4 % l’année prochaine et à 1,3 % en 2023. Malgré ce fort rebond, le taux de chômage devrait rester largement stable à 8,1 %-8,2 % d’ici 2023.