TotalEnergies et l’Irak s’entendent sur un accord de 23 milliards d’euros
Partager
Il s’agit d’une nouvelle incursion de la supermajor pétrolière française dans des pays à risque.
Le groupe énergétique français TotalEnergies a signé des contrats d’une valeur de 27 milliards de dollars (22,82 milliards d’euros) pour la production et l’exploitation de gaz, de pétrole et d’énergie solaire en Irak, a annoncé dimanche le gouvernement du pays.
La société réalisera un investissement initial de 10 milliards de dollars, a déclaré Patrick Pouyanné, directeur général, lors de la signature du contrat à Bagdad, alors que l’accord était dévoilé.
« C’est le plus gros investissement d’une société occidentale en Irak », a déclaré le ministre du pétrole Ihsan Abdul Jaber, selon l’AFP. « La mise en place de ces projets est le défi auquel nous sommes confrontés aujourd’hui ».
L’Irak a courtisé les investisseurs étrangers dans l’espoir de stimuler la production de pétrole et le captage de gaz naturel, alors qu’il s’efforce de pallier les pannes d’électricité chroniques, les graves pannes alimentant les troubles sociaux.
Deuxième plus grand pays producteur de pétrole de l’OPEP, l’Irak tire plus de 90 % de ses revenus des ventes de brut et a été durement touché lorsque la propagation du coronavirus a réduit la demande de pétrole et que les prix ont chuté. Le produit intérieur brut du pays s’est contracté de 11 % en 2020, selon le FMI, et la pauvreté a augmenté dans un contexte d’aggravation du chômage.
Le contrat avec TotalEnergies couvre quatre projets sur 25 ans, selon une source proche de l’affaire. L’un d’eux vise à transporter et à injecter de l’eau de mer du Golfe vers les champs pétrolifères, où elle peut être utilisée pour extraire le pétrole.
Un deuxième projet concerne l’extraction et l’exploitation du gaz, tandis que le troisième vise à augmenter la production de brut d’un champ pétrolier de 85 000 à 210 000 barils de pétrole par jour, selon une déclaration du premier ministre irakien Mustafa Al-Kadhimi.
Le quatrième projet, qui porte sur la construction d’une centrale électrique solaire, est le deuxième grand contrat d’électricité solaire que l’Irak a signé la semaine dernière dans le cadre de ses efforts pour exploiter les énergies renouvelables. L’autre accord a été conclu avec la société d’État chinoise Power China.