Après avoir été repoussée sine die, la réforme des retraites semble à présent ne plus être qu’un lointain projet.

Mise en stand-by pour cause de crise sanitaire, la réforme des retraites est à nouveau intégré dans l’agenda de l’exécutif assure-t-on du côté de Matignon comme de l’Elysée.

Après avoir été votée via le fameux article 49.3, certains disant qu’il s’agissait plutôt d’un passage en force, en février 2020, la très contestée réforme des retraites fait de nouveau parler d’elle. Emmanuel Macron affirme que les deux textes de loi votés juste avant le premier confinement de mars 2020 ne peuvent plus « être repris en l’état ».

Et pour cause, comment demander aux Français de voir leurs futures pensions de retraite rognées comme jamais alors qu’il sera bien compliqué pour ne pas dire impossible d’éviter une crise économique. Comment les convaincre qu’il leur faudra capitaliser pour leur retraite alors que beaucoup d’entre eux ont perdu leur emploi ?

Faussement présentée comme un modèle plus équilibré, équitable et juste, cette réforme s’apparente en réalité à la mise à mort du modèle classique de redistribution. L’ultralibéralisme si cher à Emmanuel Macron qui sous-tend  la réforme n’a pas l’air d’avoir survécu à la crise, le modèle est même totalement tombé à l’eau. Le locataire de l’Elysée a en été contraint de revoir sa copie en prônant des mesures d’aides publiques réinstaurant l’Etat Providence comme l’ossature de la société française.

Cette réforme des retraites s’apparente dorénavant à un dinosaure du monde d’avant dont les habitants du monde d’après ne veulent plus.