La France est « encore loin » du déconfinement, assure le gouvernement
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Il est peu probable que la France lève totalement le déconfinement de sitôt, a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, même si certains points pourraient être assouplies avant Noël.
Emmanuel Macron et les principaux ministres ont discuté de la crise, notamment de l’opportunité d’assouplir certaines restrictions à partir du 1er décembre « si les conditions le permettent », a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Néanmoins, M. Attal insiste : « Nous ne sommes pas du tout près de mettre fin au confinement, nous en sommes même encore loin ».
Le déclin du nombre de nouvelles infections depuis le début du second confinement national le 30 octobre a suscité des appels de groupes d’entreprises pour que les magasins ouvrent dès le 27 novembre à l’occasion des soldes du « Black Friday » qui donnent le coup d’envoi de la saison des achats de Noël.
Sinon, ils craignent de perdre encore du chiffre d’affaire et le jeu de la concurrence face à des géants de l’internet comme Amazon, qui devraient encore un peu plus cibler les acheteurs coincés chez eux.
L’association française des maires AMF a également appelé mercredi à une réouverture progressive des magasins « pour éviter une cohue avant Noël ».
Mais le ministre des finances, Bruno Le Maire, a appelé mercredi les détaillants – en s’adressant également aux entreprises de commerce électronique – à ajourner le Black Friday.
Emmanuel Macron lui-même devrait à nouveau s’adresser à la nation à propos de la crise la semaine prochaine, en particulier sur les perspectives de voyages et de réunions familiales pour les vacances qui approchent à grands pas.
Mais les responsables politiques français hésitent encore à adopter l’approche du « stop and go » pour lutter contre l’épidémie, car même si la pandémie ralentit, les hôpitaux restent pleins de patients atteints du Covid-19.
Les autorités sanitaires ont signalé mardi 427 décès dus à des coronavirus dans les 24 heures précédentes, et un total de 4 759 patients en soins intensifs, dont 361 admis le dernier jour.
Le nombre total de décès depuis le début de la pandémie en France s’élève à 46 698.
Cela signifie que la grande majorité des lits de soins intensifs disponibles avant l’éclatement de la crise sont maintenant pleins – bien que le gouvernement ait fait des efforts pour en mettre de nouveaux à disposition. Mais le nombre de patients en soins intensifs a chuté, passant de 4 838 mardi à 4 919 lundi.
Le nombre de nouvelles infections quotidiennes s’est élevé à 12 587 mardi, bien en dessous des 50 000 à 60 000 cas enregistrés le mois dernier lorsqu’Emmanuel Macron a annoncé le nouveau confinement partiel.
Mais le président Macron a déclaré que le nombre de cas quotidiens devait tomber en dessous de 5.000 avant que le gouvernement puisse commencer à assouplir de manière significative les dernières restrictions.