Le secteur privé en France commence à subir les effets de la crise
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Selon une étude de IHS Markit, le secteur privé en France commence à voir son niveau d’activité reculer.
Le secteur privé avec en particulier l’activité des services montre des signes de contraction. C’est le résultat de l’enquête menée sur la question par le cabinet IHS Markit qui met en évidence un recul inédit depuis le mois de mai dernier. Après avoir passé un printemps plutôt clément et un été calme, la rentrée est ainsi beaucoup plus mouvementé pour les services qui sont passés de 51,7 en août à 47,5 en septembre selon l’indice composite. La reprise de l’épidémie de Covid-19 explique le phénomène, les prestataires de services subissant de plein fouet la baisse de demande.
Le secteur privé reste optimiste
Les auteurs de l’étude notent par ailleurs que « l’emploi a continué de reculer » en septembre dernier mais que « pour l’heure, les entreprises se disent toujours optimistes quant à une croissance de leur activité future ».
Si la situation en Italie et Espagne est quasiment similaire à celle que nous connaissons en France, dans d’autres pays d’Europe en revanche la donne est quelque peu différente. C’est ainsi le cas en Allemagne où la croissance du secteur privé s’est maintenue en dépit d’un recul du segment des services. Mais au bout du compte, l’indice a légèrement augmenté, passant 54,4 en août à 54,7 en septembre. Pour Phil Smith, économiste chez IHS Makit : « Bien que le secteur des services soit quasiment à l’arrêt, la croissance en Allemagne a été portée par la renaissance du secteur manufacturier, ce qui signifie que l’économie conserve un peu d’élan pour aborder le dernier trimestre de l’année ».