Le gouvernement a corrigé ses prévisions sur l’ampleur de la crise économique. La chute du PIB serait deux fois moins importante que prévu en 2020.

Tandis qu’il avait anticipé une chute du PIB de l’ordre de 20% pour l’année en cours, le gouvernement a revu sa copie. Le Ministère de l’Economie a en effet fait savoir ces derniers jours que la casse pourrait finalement être moins grave que prévu, avec un recul du PIB de l’ordre de 10%, soit deux fois moins qu’annoncé au lendemain du confinement. Le déficit public serait également moindre qu’estimé, de l’ordre de 10% en 2020 contre plus de 11% initialement anticipé pour passer en-dessous de la barre des 7% dès 2021. Le Ministère de l’Economie table sur un rebond de l’activité de 8% en 2021, grâce au plan de relance de 100 milliards d’euros. Autre indicateur corrigé à la hausse : la dette publique. Elle devait s’établir à plus de 120% courant 2020 selon les premières projections mais elle ne serait plus que de 117,5% cette année.

Le gouvernement entre flou et optimisme

Il faut dire que la production industrielle au cours de l’été a été bonne et que la consommation des ménages comme des entreprises a surpris tout le monde dans le bon sens. Résultat : la chute des recettes sociales et fiscales initialement envisagée sera elle aussi moins grave qu’estimé.

Cette soudaine correction des prévisions économiques de la part du gouvernement est d’un côté caractéristique de la difficulté pour ne pas dire de l’impossibilité de prédire l’avenir et de l’autre d’un optimisme de circonstance. De circonstance car les élections de 2022 sont déjà dans le viseur de l’exécutif qui affirme que le plan de relance permettra à la France de retrouver son niveau d’avant-crise dès l’année électorale.