L’épargne bondit et les bénéfices plongent dans un recul record du PIB au deuxième trimestre (Insee)
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L’épargne des ménages français a explosé et les bénéfices des entreprises ont plongé au deuxième trimestre, tandis que la deuxième économie de la zone euro a subi un ralentissement record en raison du confinement, ont montré vendredi les données officielles.
L’un des confinements les plus stricts d’Europe a fait plonger l’économie française de 13,8% au cours du second trimestre, alors que le PIB français avait déjà reculé de 5,9% au cours des trois mois précédents, a déclaré l’Insee, confirmant les attentes des économistes.
La plupart des magasins, cafés et hôtels étant fermés de mi-mars au 11 mai, les liquidités non dépensées ont poussé le taux d’épargne des ménages à un record de 27,4% du revenu disponible, tandis que les dépenses de consommation – moteur traditionnel de l’économie française – ont chuté de 16,4% trimestre.
Parallèlement, dans le secteur des entreprises, les entreprises ont vu leurs marges bénéficiaires baisser à 26%, la plus basse depuis fin 1983, selon les données de l’Insee.
Après que la plupart des entreprises ont pu rouvrir en mai, l’activité a rapidement bondi, même si certains signes indiquent que le rattrapage s’est atténué après le rebond initial.
Au début du troisième trimestre, les dépenses de consommation ont augmenté de 0,5% en juillet par rapport à juin, ralentissant par rapport à une poussée de 10,3% en juin, a indiqué l’Insee dans un deuxième communiqué.
Cela était en deçà des prévisions moyennes des économistes pour une augmentation de 2,0% dans un sondage Reuters. Le ralentissement du rythme était en grande partie attribuable au ralentissement des achats de voitures neuves, qui avaient bondi après le verrouillage tandis que les dépenses alimentaires diminuaient.
Le gouvernement espère que les ménages dépensent leur épargne supplémentaire, qui devrait atteindre 100 milliards d’euros cette année – l’équivalent de 4% du PIB, pour aider à relancer la reprise économique.
Par conséquent, il concentre plutôt un plan de relance de 100 milliards d’euros qui doit être présenté jeudi prochain sur le secteur des entreprises, avec des réductions d’impôt sur les entreprises et des incitations à embaucher et à investir en France.