Le gouvernement suspend la procédure de privatisation d’ADP
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La privatisation d’ADP est suspendue momentanément par le gouvernement en raison de conditions de marchés « pas du tout favorables ».
Ce n’est pas Bruno le Maire comme on pouvait s’y attendre qui en a fait l’annonce mais la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à l’issue du conseil des ministres du mercredi 11 mars. La procédure de privatisation d’ADP, qui gère entre autres les deux aéroports parisiens de Roissy et d’Orly, est reportée sine die.
La raison ? Le lundi noir qu’ont connu les bourses mondiales ont mis un coup dans l’aile aux velléités des investisseurs, la porte-parole de l’exécutif admettant que les conditions actuelles des marchés financiers n’étant « pas du tout favorables » à la privatisation d’ADP : » L’instabilité actuelle des marchés (financiers) montre que les conditions de marché ne sont pas du tout favorables à une quelconque opération de privatisation et en particulier en ce qui concerne ADP « .
La procédure est pour le coup stoppée en plein élan puisque elle devait connaître un nouveau tournant dès ce vendredi 13 mars.
Il faut dire que la crise provoquée par le coronavirus est en train de mettre à mal le secteur du transport aérien, même si il est bien difficile de savoir encore pour l’heure quelle sera la durée et l’ampleur du phénomène. Toujours est-il que d’innombrables vols sont suspendus, des compagnies low-cost comme Flybe ont déposé le bilan et d’autres comme Lufthansa sont au bord du gouffre. Résultat, l’action d’ADP a chuté de près de 30% depuis fin février et de plus de 5% dans la seule journée de mercredi 11 mars.
Pour rappel, l’Etat veut céder sa part majoritaire d’ADP a des investisseurs mais justifie son choix de report de la procédure en arguant : « Nous serions un très mauvais gestionnaire si nous faisions le choix immédiat de céder des actifs et notre participation dans ADP« .