Des multinationales françaises épinglées pour leur impact environnemental
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25 multinationales françaises sont pointées du doigt par l’ONG Notre affaire à tous en raison de leur bilan carbone des plus médiocres.
Alors que Vinci, Bouygues et Eiffage ont récemment annoncé vouloir verdir leur activité, pour l’ONG Notre affaire à tous (Naat), le compte n’y est vraiment pas. L’ONG a en effet mené une étude sur l’impact environnemental de l’activité des multinationales françaises et leur bilan est pour le moins médiocre pour ne pas dire catastrophique.
Ce sont non moins 25 des plus grosses entreprises françaises et non des moindres (Aéroports de Paris, Airbus, Air France, Air Liquide, Arcelormittal, Auchan, Axa, BNP, Bouygues, Carrefour, Crédit Agricole, Danone, EDF, Eiffage, Engie, Michelin, Natixis, PSA, Renault, Schneider Electric, Société Générale, Suez, Total, Veolia, Vinci) qui ne respectent pas leurs engagements pris dans le cadre des Accords de Paris de 2015, lors de la Cop21. L’ONG avance par ailleurs qu’elles ne respectent pas non plus leur obligation de prévenir les atteintes graves aux droits humains et à l’environnement issue de la loi du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères, à savoir en réduisant leur impact climatique.
L’ONG a fait les comptes et ces 25 multinationales françaises émettent en tout et pour tout huit fois plus de CO2 que la France entière. Pour Naat, « cela révèle leur incapacité à identifier le risque climatique et à reconnaître leur empreinte ». Pire encore, 10 d’entre elles ne prennent pas en compte le climat comme un des éléments de leurs plans de vigilance sur lequel elles se sont pourtant engagées.
Dans un communiqué, l’ONG explique par ailleurs que « Cette étude fait suite à l’action en justice climatique intentée le 28 janvier 2020 contre Total par Notre affaire à tous avec quatre autres associations et 15 collectivités, basée sur la même loi et les mêmes obligations ». Naat pourrait même aller plus loin encore et « demander au juge d’émettre une injonction, le cas échéant sous astreinte, afin de forcer l’entreprise à mettre en œuvre les actions adaptées, à savoir celles visant la décarbonisation de leurs activités ».