Eiffage veut réduire timidement ses émissions de CO2
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Eiffage emboîte le pas à Vinci et Bouygues en annonçant à son tour un plan de réduction des émissions de CO2.
Voulant « réduire significativement » ses émissions de CO2, Eiffage a à son tour agité le drapeau vert à l’instar de Bouygues et de Vinci. Le numéro 3 mondial du BTP a profité de la présentation des ses résultats de l’année 2019 pour annoncer qu’il avait définit une stratégie visant à limiter autant que possible l’empreinte carbone de ses activités.
Sur le papier, les déclarations d’Eiffage sont louables, le groupe entendant « être exemplaire sur ses propres émissions » tout en souhaitant dans le même temps « accroître et valoriser son offre de solutions » permettant d’éviter les émissions de CO2. Une stratégie à coup double traduite par le pdg Benoît de Ruffray : « Notre attention est portée sur deux axes : notre propre empreinte carbone et notre offre, sur l’ensemble de nos métiers, pour aider nos clients à éviter des émissions ».
Reste qu’en l’état, aucune action concrète n’a été dévoilée, et aucun objectif chiffré n’est avancé. Réduire les émissions, ou plutôt les « éviter » selon les éléments de langage bien choisis, est une chose mais comment et de combien ? Mystère.
Le groupe avait fait savoir en juin dernier qu’il avait lancé Sekoya « une plateforme carbone et climat dédiée à la remontée de solutions bas carbone pour la ville et les infrastructures durables ». Un joli discours policé, politiquement correct et la sauce politicienne qui ne dit rien de concret. Et comme la plupart du temps, ce sont les startups qui ont été mises à contribution. Eiffage s’est ainsi rapproché de nombreuses jeunes pousses, certaines spécialisées dans la production d’hydrogène pour le bâtiment, d’autres dans les écoquartiers, d’autres encore dans la récupération des pots de peinture. Mais pas de quoi changer en profondeur l’empreinte carbone du groupe.
Interrogé sur le manque d’objectifs chiffrés de cette politique environnementale vert pâle, le pdg a répondu qu’il « faut raison garder sur ses sujets ».