Le géant de l’industrie pétrolière et gazière BP a fait savoir qu’il comptait mettre en place une série de mesures afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Décrié par les défenseurs de l’environnement et mis sous pression par les investisseurs, le groupe BP est en train de changer de stratégie. C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé son nouveau directeur général Bernard Looney en promettant de « réinventer BP ».

Et pour y parvenir, le géant de l’industrie pétrolière et gazière a fait savoir qu’il allait atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. S’agit-il d’un simple vœu ou d’une véritable stratégie ? Les militants écologistes sont sceptiques mais toujours est-il que BP s’est en tout cas lancé dans l’opération, qu’elle soit strictement à but publicitaire ou pas.

Mais comment faire en sorte que cette industrie qui compte parmi les plus polluantes au monde parvienne à l’équilibre carbone ? Car force est de constater qu’excepté l’effet d’annonce, le plan de BP est pour l’heure des plus flous. La firme a également fait savoir qu’elle allait dans le même temps veiller à réduire de 50% l’empreinte carbone des produits qu’elle vend à sa clientèle, sans pour autant expliquer comment.

Les ONG environnementales restent pour le moins circonspectes et attendent des preuves par les faits. L’un des axes que pourrait développer BP pour compenser ses émissions de GES serait d’investir massivement dans des opérations de reforestation, mais aussi d’investir de façon bien plus ambitieuse dans les énergies renouvelables. Car à l’heure actuelle, BP injecte à peine 5% de ses revenus sur le secteur et le DG de l’entreprise a pourtant affirmé que cette proportion augmenterait sans toutefois donner quelque chiffre que ce soit.