La centrale à charbon de Cordemais continuera de fonctionner après 2022
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Prévue pour 2022, la fermeture de la centrale à charbon de Cordemais est finalement repoussée à 2026. Une mauvaise nouvelle pour l’environnement.
C’était pourtant une promesse de l’exécutif annoncée par Edouard Philippe : l’ensemble des centrales à charbon de France, soit quatre en tout et pour et tout, seront fermées définitivement d’ici 2022. Sur le papier, cette promesse était une bonne nouvelle pour la transition énergétique de la France et pour la lutte contre le dérèglement climatique, le charbon étant l’énergie fossile qui dégage le plus de CO2. Mais quelques mois plus tard à peine, la promesse ne tient plus. La centrale thermique hautement polluante de Cordemais continuera bel et bien de tourner, certes à un régime moindre qu’actuellement, mais sa fermeture prévue pour 2022 est repoussée de quatre années.
Emmanuelle Wargon, la secrétaire d’Etat à la transition écologique, a été chargée d’annoncée la mauvaise nouvelle : « On en a besoin à 10% de son fonctionnement actuel, entre 2022 et 2024, jusqu’en 2026 maximum mais pas au-delà ».
Pire encore, son fonctionnement au-delà de 2024 « est conditionné à la sécurité d’approvisionnement, elle-même conditionnée à la mise en service de l’EPR et/ou au reste de la sécurité d’approvisionnement : la mise en service de la centrale [bretonne de gaz naturel] de Landivisiau notamment et le calendrier de révisions des différents sites d’EDF ». Un discours suffisamment incompréhensible pour justifier un retournement de veste. La centrale à charbon de Cordemais a encore de beaux jours devant elle.