Bruno Le Maire opposé à un coup de pouce sur le Smic l’an prochain
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Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est prononcé contre une revalorisation supplémentaire du Smic au 1er janvier prochain.
En plein mouvement social porté d’un côté par les grévistes qui font front contre la réforme des retraites et de l’autre par les Gilets jaunes, la déclaration de Bruno Le Maire risque de faire grincer des dents. Dans un entretien donné à la télévision, le ministre de l’Economie et des Finances s’est en effet dit être contre l’idée de donner un coup de pouce supplémentaire au Smic.
Le ministre a justifié sa position en expliquant : « il y a une formule que nous appliquons, et je pense qu’il faut respecter cette formule ». Il en a profité pour rappeler dans la foulée que le gouvernement, ou plutôt le chef de l’Etat, avait déjà valorisé le Smic, celui-ci ayant déjà « augmenté massivement la prime d’activité de 100 euros, au niveau du Smic ».
La sempiternelle question de la hausse du Smic
La question de la hausse régulière du salaire minimum revient régulièrement sur la table des débats politiques et économiques, les « experts » estimant que l’augmenter serait contre-productif : les emplois non qualifiés en pâtiraient, le chômage serait en augmentation et ses effets sur la lutte contre la pauvreté seraient « limités » selon les propos du ministre.
Bruno Le Maire argue par ailleurs que « la prime d’activité, et d’ailleurs un certain nombre de rapports l’établissent, c’est plus efficace que le Smic pour le pouvoir d’achat des personnes qui sont payées au niveau du Smic ». Sans donner pour autant davantage d’explications ni d’arguments.
Ainsi, à quelques semaines à peine de la fin de l’année, le Smic connaîtra début 2020 sa revalorisation traditionnelle : il sera en partie réindexé sur l’inflation pour les 20% des ménages aux plus faibles revenus et sur la moitié du gain du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBOE) . Au 1er janvier 2019, le Smic n’avait augmenté que d’à peine 1,5%, soit peu ou prou le niveau de l’inflation, pour un gain de pouvoir d’achat nul pour les personnes payées à ce niveau de salaire.