Bruxelles s’inquiète des budgets français et italien
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La Commission européenne a déclaré que huit États membres risquaient de violer les règles strictes du bloc en matière de dépenses publiques l’année prochaine. Il souhaite que les pays affichant des excédents tels que l’Allemagne et les Pays-Bas dépensent davantage.
La Commission européenne a déclaré ce mercredi 20 novembre que huit États membres de l’Union européenne risquaient de violer les règles budgétaires l’année prochaine en manquant leurs objectifs de réduction de leurs dettes et déficits. Parmi ces pays figurent l’Italie et la France, ainsi que six autres, dont l’Espagne, le Portugal et la Belgique.
« Parmi les plans budgétaires présentant un risque de non-respect, ceux qui nous préoccupent le plus sont ceux qui ont un niveau d’endettement élevé et qui n’est pas suffisamment réduit », a déclaré le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, dans une déclaration, faisant explicitement référence à l’Italie et à la France, ainsi qu’à la Belgique et l’Espagne.
« Nous invitons tous les Etats membres qui risquent de ne pas respecter les règles à prendre les mesures nécessaires dans le cadre de la procédure budgétaire nationale pour faire en sorte que le budget 2020 soit conforme », a-t-il déclaré.
Les traités de l’UE donnent mandat aux États membres de limiter leur déficit annuel à moins de 3% du PIB et la dette publique à moins de 60% du PIB. Les règles relatives à la dette et au déficit sont la pierre angulaire de l’adhésion à la zone euro, mais les pays dépassent régulièrement ces limites.
Bruxelles est particulièrement préoccupée par la montagne de dette italienne, qui devrait atteindre 136,8% du PIB, le plus élevé de la zone euro, à l’exception de la Grèce.
La dette publique de la France, la deuxième plus grande économie de la zone euro, est également préoccupante, puisqu’elle devrait atteindre 98,9% du PIB d’ici la fin 2020.