Réchauffement climatique : le FMI prône une taxe carbone internationale
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Le FMI propose d’instaurer une taxe carbone internationale dont le montant est d’ores et déjà calculé. Elle permettrait de tenir les objectifs de l’accord climatique de Paris.
Tandis qu’en France la reprise de la trajectoire haussière de la taxe carbone est timidement envisagée, le FMI est bien plus déterminé sur la question. L’organisme a commandé une étude auprès de plusieurs économistes afin de calculer le montant idéal de cette taxe au niveau international. Car pour l’institution, taxer les émissions de CO2 reste à ce jour la seule option valable pour rester dans les clous des objectifs de la COP21, à savoir maintenir le réchauffement climatique à +2°C.
Une taxe carbone à 75 dollars la tonne de CO2
Le FMI prône ainsi l’instauration d’une taxe carbone dans l’ensemble des pays membres du G20 pour un montant de 75 dollars la tonne de CO2, et ce d’ici 2030.
Pour l’institution, les pays du G20 disposent ainsi d’une dizaine d’années pour augmenter la taxe et lui faire atteindre ce pallier qui permettrait alors de réduire mécaniquement les émissions de CO2. Car le fait est qu’en taxant plus sévèrement les énergies fossiles, les Etats et les citoyens seraient alors contraints de changer leur mode de vie, leur mode de déplacement, leur manière de consommer et tendre ainsi vers une société neutre sinon bas carbone. La transition énergétique serait de fait l’une pour ne pas dire la seule possibilité qui serait offerte avec un développement plus soutenu encore des énergies renouvelables.
En France, le montant de la taxe est actuellement de 44,60 euros la tonne, le FMI préconise 75 dollars soit 68 euros. Si les pouvoirs publics suivaient les recommandations du FMI, le litre de carburant reprendrait une courbe haussière marquée.
Mais le FMI propose un scénario alternatif à 50 dollars la tonne en 2030 pour les pays du G20 et à 25 dollars pour les économies émergentes. Avec à la clé un doublement de la réduction des émissions de GES.