Affecté par une baisse des ventes et une chute des bénéfices, Nissan annonce la suppression de 12 500 emplois dans le monde, dont plus de 1 400 aux États-Unis, après une forte baisse de ses bénéfices pour le premier trimestre.

12 500 postes supprimés dans le monde

Les coupes – à venir dans les quatre prochaines années – constituent le dernier signe d’une période tumultueuse pour l’industrie automobile, alors que les constructeurs automobiles s’efforcent de réorganiser leurs usines pour se concentrer sur les véhicules électriques et la technologie sans conducteur.

En plus des pressions exercées dans l’ensemble du secteur, Nissan a été confronté à des problèmes internes, alors que son ancien président et directeur général, Carlos Ghosn, a été accusé de corruption. Son éviction a soulevé des incertitudes sur le partenariat du constructeur japonais avec le constructeur français Renault, noué par Carlos Ghosn. Et le mois dernier, un projet de fusion entre Renault et Fiat Chrysler Automobiles s’est effondré.

Les travailleurs des usines automobiles devront faire face aux conséquences des licenciements de Nissan. Nissan emploie au total 15 700 personnes dans quatre usines de montage aux États-Unis, au Tennessee et au Mississippi. La société a annoncé son intention de supprimer plus de 1 420 emplois aux États-Unis au cours de la prochaine année.

Nissan prévoit de supprimer plus de 6 400 emplois dans sept pays au cours de la prochaine année. Plus de 6 100 emplois devraient être supprimés dans d’autres régions du monde au cours des exercices 2020 et 2022.

Nissan a fait face à des chutes de profit dans tous les domaines. Le bénéfice net de la société a chuté de 94,5% et les ventes ont chuté dans le monde entier, à l’exception d’une légère augmentation en Chine. Nissan a déclaré que la baisse de ses revenus de 12,7% était imputable à la baisse des ventes mondiales de l’industrie automobile.