Le groupe industriel Siemens a annoncé ce mardi 18 juin qu’il supprimerait 2 700 emplois dans le monde dans sa branche gaz et électricité, dont 1 400 dans son pays d’origine, l’Allemagne, et ceci « sur plusieurs années ».

Faire face à la transition énergétique

La division gaz et électricité – qui sera indépendamment introduite en bourse en 2020 – exige « des économies supplémentaires de 500 millions d’euros », a déclaré Siemens dans un communiqué.

« Des mesures sont nécessaires pour réduire les coûts (et) s’adapter à la diminution du nombre de grands projets », a ajouté la société.

Environ 7 000 suppressions de postes et fermetures de sites avaient déjà été annoncées à l’unité.

« Siemens va maintenant entamer des consultations avec les représentants des employés concernés, puis mettre en œuvre les mesures envisagées (d’une manière socialement responsable) », a déclaré le groupe.

La branche gaz et électricité regroupe les activités de Siemens dans les domaines du pétrole et du gaz, de la production conventionnelle d’énergie, du transport d’énergie et des services connexes.

Comptant 64 000 collaborateurs dans 80 pays, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 12,4 milliards d’euros en 2018 et un bénéfice de 377 millions d’euros, notamment grâce à des contrats importants en Egypte et en Irak.

Mais sa rentabilité diminue d’année en année en raison de la baisse de la demande d’équipements de centrales électriques du fait du passage mondial des énergies fossiles aux énergies renouvelables.

En 2018, sa marge n’était que de 3,8%, alors que l’objectif de Siemens pour l’ensemble du groupe se situait entre 11 et 15%.

Au cours des dernières années, le groupe a cédé son unité de matériel médical, appelée Healthineers, sa division d’éoliennes Gamesa et son fabricant d’ampoules Osram.